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Le Plan de soutien du gouvernement est-il suffisant pour relancer la filière vitivinicole ?

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Les ministres Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics ont reçu les principaux acteurs de la filière vin le 29 mai pour avancer sur le plan de soutien de nos entreprises et exploitations vitivinicoles. Les mesures annoncées comportent une ouverture dès le mois de juin d’un mécanisme de distillation de crise, avec un dispositif présenté en Conseil spécialisé de FranceAgriMer le 3 juin pour une enveloppe de 145 M€. Par ailleurs, une mesure de stockage privé pour une enveloppe de 15 M€ vient s’ajouter au budget initial de la distillation et qui forme un complément aux mesures de distillation.

En revanche, pas d’avancée notable sur le fonds de compensation européen de 300 M€ réclamé par la filière pour compenser les effets des taxes Trump sur les vins français, décidé en réaction au conflit Airbus-Boeing. Nous regrettons que le prix retenu en matière de distillation pour les Vins sans IG soit inférieur au prix demandé par la profession. Nous rappelons que les références de marché s’établissent au-delà de ce montant selon les relevés de FranceAgriMer. Cette décision ne peut pas être considérée comme satisfaisante.

Le gouvernement a également confirmé que les entreprises de la filière viticole particulièrement affectées par la crise économique et sanitaire seront éligibles aux dispositifs d’exonération de cotisations sociales patronales qui seront adoptés dans la prochaine loi de finance rectificative. Le dispositif n’est pas encore définitivement calé et semble positif mais aucune annonce ferme ne permet d’évaluer l’impact à ce stade. Nous attendons des annonces claires et abouties.

Bien que ces premières annonces sur les mesures de gestion de crise soient globalement satisfaisantes puisqu’elles permettent de lancer les mesures au plus vite, pour la distillation dès le mois de juin, et pour le stockage privé avant juillet. Nous rappelons les propos de nos ministres : « Cette étape est une première étape ». Nous devrons réexaminer très rapidement le montant de l’enveloppe sur la distillation de crise et sur le stockage privé dès que nous disposerons du volume des souscriptions.

Si les appellations qui utiliseront le dispositif de distillation ne s’engagent pas à baisser significativement leur production cette année, on ne fera que repousser le problème. On se retrouvera en 2021 avec l’équivalent de deux millésimes. La fédération regrette le choix de puiser dans l’enveloppe non utilisée du plan national d’aide au secteur, un volet de 40 M€ habituellement consacré à la promotion de la filière à l’étranger.

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