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Château Lafon-Rochet, l’or du Médoc !

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Le jaune d’or du Château Lafon-Rochet peut surprendre lorsqu’on s’aventure sur la départementale 2 qui sillonne les plus grands vignobles médocains. C’est une couleur à la fois audacieuse et chaleureuse, à l’image de la famille Tesseron qui vit au rythme de la vigne avec engagement et passion. Les 40 hectares de vignes entourant la maison et les chais, couvrent deux croupes de Saint-Estèphe, l’une graveleuse, l’autre argileuse, juste au nord de l’appellation Pauillac.

Classé en 1855 comme ses illustres voisins, Cos d’Estournel et Lafite Rothschild, Lafon-Rochet possède une histoire remontant au XVIème siècle. De prestigieuses familles se sont succédé jusqu’à l’arrivée de Guy Tesseron en 1960, premier personnage familial à entrer en scène. Virtuose du Cognac, ce Charentais au sens aiguisé des affaires mais terrien avant tout, voit dans ce domaine un avenir à nul autre pareil. Ce vignoble le saisit non seulement par sa physionomie au relief singulier, par sa localisation entre océan et estuaire, mais aussi par la miraculeuse découverte de l’argile bleue que l’on ne trouve nulle part ailleurs à Saint-Estèphe. En effet, l’argile bleue présente un pouvoir bienfaiteur pour la nature, elle se gorge d’eau en hiver et la restitue à la vigne en été, la protégeant ainsi de la sécheresse. Il ne fait nul doute que les plus grands terroirs sont avant tout argileux ; cette découverte apparaît alors comme un signe bienveillant de la nature pour l’avenir.

Guy Tesseron entreprit par la suite la restauration des chais et du cuvier, puis celle du château. Il restait peu de choses des bâtiments d’autrefois à l’exception d’une petite chapelle dans le parc qui fut longtemps une étape pour des pèlerins de Compostelle. Après un incendie ravageur, il prit le parti de construire une chartreuse de style XVIIIème dans le respect des méthodes de l’époque. Pionnier, il est le seul propriétaire du XXème siècle à entreprendre la construction d’un château en partant de zéro.

En 1999, ses enfants, Michel Tesseron et Caroline Poniatowska, président aux destinées du domaine et poursuivent l’aventure avec panache. Michel choisit de repeindre les bâtiments d’un jaune vif l’année suivante ; le nouvel écrin du lieu souligne l’élégante silhouette de l’architecture. L’installation viticole est totalement transformée. Un nouveau chai à barriques est construit. De forme circulaire, ce bâtiment spectaculaire est abrité par une charpente monumentale à débord soutenue par une suite de colonnes.

Basile Tesseron ouvre en 2007 le chapitre suivant avec tout autant d’enthousiasme et d’ambition. Il continue le travail entrepris par son père, sa tante et son grand-père, celui-là même qui l’avait initié aux arômes et saveurs du Cognac lorsqu’il était enfant. Il commence alors par un projet de grande ampleur en 2014 : une nouvelle rénovation du chai qui lui donne son visage contemporain. Le chai devient plus que jamais un lieu de recherche, d’expérimentation, d’innovation pour faire le meilleur vin qu’il soit grâce à ce terroir d’exception …

Lire la suite dans la RVI N°3953 de mai-juin 2020.

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