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Des crémants qui pétillent.

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Malgré des situations et des notoriétés hétéroclites, les crémants profitent globalement de la tendance à la consommation de bulles. Ils ont profité de la hausse de la demande pour mieux encadrer l’offre. Selon le panel Consoscan de Kantar sur le marché des vins effervescents, près de 52% des ménages français ont acheté des vins effervescents pour leur consommation à domicile en 2010, soit une hausse de 1,1% et à prix moyen en légère hausse de 1%.

Tandis que le champagne est toujours sur-représenté dans le Sud-Est, en région Parisienne et dans le Sud-Ouest, les autres bulles en appellation d’origine tirent mieux leur épingle du jeu dans l’Ouest, le Centre-Ouest, l’Est et le Centre-Est avec des PDM entre 31 et 38 % pour une moyenne nationale à 27 %. Des bassins de consommation qui collent naturellement aux bassins de production des crémants de Loire, d’Alsace et de Bourgogne avec une clientèle plutôt située entre 35 et 64 ans. Le taux de pénétration des bulles AOP atteint désormais les 22,8 %, ayant gagné 3,8 points par rapport à 2009, mais à niveau d’achat moindre (contrairement au champagne) et à prix d’achat en léger recul également (- 1,6 %) autour de 2,8 €/col.

Le crémant d’Alsace qui représente 40 % de PDM reste naturellement l’appellation effervescente hors champagne la plus diffusée avec un taux de pénétration de 8,8 % devant le crémant de Bourgogne mieux valorisé mais surtout la clairette de Die et le saumur sur-représentés en GMS mais à prix moyens moins élevés et faisant souvent l’objet de ventes promotionnelles. L’achat des bulles AOP s’effectue pour près des deux tiers en hypers et supermarchés, mais affiche également une part importante en Hard Discount pour 27 %, un chiffre beaucoup plus élevé que les autres catégories d’effervescents (10 % pour les champagnes, 18 % pour les mousseux). On constate finalement peu d’achats en magasins spécialisés et même en ventes directes (5 %) malgré une surconsommation dans les régions de production. Les volumes exportés sont de 15 M de bouteilles, surtout des crémants d’Alsace et de Loire.

Plus de contraintes et de candidats « Le marché est toujours en croissance, au global de 7,5 % mais très hétérogène, reconnaît Olivier Sohler, directeur de la Fédération Nationale des Crémants. Globalement, les producteurs ne peuvent plus tirer dans les stocks puisque la durée d’élevage est passée réglementairement de 9 à 12 mois suite au décret promulgué cet automne par Bruxelles. »

Après la validation de la méthode d’élaboration, la Fédération se bat désormais sur la protection internationale du crémant malgré un manque d’unicité et de passerelles entre les différentes régions. « Nous défendons justement l’idée d’une typicité par région avec des cépages et des terroirs différents mais cette diversité rend difficile une communication “Crémants de France” qui risquerait de faire perdre ses repères au consommateur, explique Olivier Sohler. Nous avons donc renoncé à cette communication pour éviter la confusion et on s’est battu à Bruxelles plutôt pour accoler le nom de la région à chaque crémant. » Ainsi “Crémants de France” reste simplement la dénomination syndicale de la fédération …

Lire la suite dans la RVI 3896 de mars 2012.

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