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Christophe Véral, Président du BNIC

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Fraîchement élu, à la tête du BNIC le 24 Novembre dernier, Christophe Véral, 53 ans, apparaît enthousiaste et confiant à l’aube d’entamer son mandat de président.
Il n’y avait pas de réelle surprise quant à l’annonce du nouveau président du Bureau National du Cognac, il ne manquait plus que l’annonce officielle. Christophe Véral, après avoir présidé le syndicat des vignerons de l’AOC Cognac en 2017, s’installe aujourd’hui dans le fauteuil d’une institution fondée en 1946.

Félicitations ! On sait que vous êtes dans les instances depuis de nombreuses années, vous aimez fédérer, qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter ?

J’ai été élu par mes pairs, avec mes équipes nous allons honorer la confiance qui nous a été transmise. Depuis mon arrivée dans le cognaçais, j’ai toujours souhaité comprendre ce qu’il se passait dans cette région que je connaissais peu au départ. (Christophe Véral est natif de la Vienne ndlr) Passionné par mon métier, je vais constamment vers les autres. Mon entrée dans le milieu syndical m’a permis de comprendre tous les rouages de la vente et du négoce. Malgré la crise sanitaire qui a bouleversé nos habitudes, le cognac a su tirer son épingle du jeu. Elu pour trois ans, j’ai la volonté de poursuivre les efforts d’une filière qui a de quoi rendre fier notre pays.

L’année a été terrible pour de nombreuses professions qui ont été impactées durement, les vignerons en revanche n’ont jamais cessé de travailler, comment jugez-vous, avec un peu de recul, le millésime 2020 ?

Tout d’abord, je souhaite remercier tout le personnel hospitalier qui continue de combattre ce virus qui nous laisse peu répit. L’ensemble de la filière a participé humblement au combat en fournissant du gel hydroalcoolique en quantité suffisante pour de nombreux établissements hospitaliers. Le Cognaçais ne pouvait pas passer à côté de cet élan de solidarité. Pendant cette période difficile, les vignerons ont continué sans relâche. Afin de soutenir le secteur, le prix d’achat à la viticulture a été revu à la hausse.
Malgré le contexte, les résultats sont loin d’être alarmistes pour la filière. Si l’on compare à 2019, on table sur une baisse de 10 % des ventes. En revanche, depuis Novembre (50 % de ventes en +, record depuis 1987) nous constatons un rebond grâce à la Chine. Cette embellie, devrait se poursuivre avec le Nouvel an Chinois.

Quels sont d’ores et déjà les axes prioritaires de votre présidence ?

Le mois dernier, J’ai assisté à mon premier comité permanent en tant que président.
Au cours de ma mandature, je souhaite poursuivre une croissance maîtrisée de l’appellation. Nous avions demandé 10 000 ha sur 3 ans de nouveaux droits de plantation. Conscients, de la pandémie et du contexte économique actuel, nous avons déjà revu nos prétentions à la baisse.
Nous souhaitons également élargir le champ des certifications, encourager, les exploitants à plus de transparence en certifiant leurs parcelles HVE 3 + (haute valeur environnementale ndlr). Le consommateur est le dernier maillon de la chaîne, c’est lui qui nous juge au moment de l’acte d’achat.
Il y a 20 ans, nous vendions 117 millions de bouteilles, nous en vendons 190 000 millions aujourd’hui. Pour 2030, le BNIC prévoit 330 millions. Entre le 1er Septembre et le 30 Novembre, 34,7 millions de cols ont été exportés outre atlantique (Mexique, Canada, Etats-Unis). Nous souhaitons poursuivre ces efforts, sans oublier le continent Africain avec la poussée du Nigéria qui se rapproche de l’Afrique du Sud.

Raphael Delpech, a pris la place de Madame Lepage à la direction du BNIC le connaissiez-vous avant sa prise de poste et comment allez-vous travailler ensemble ?

Nous ne nous connaissions pas, c’est un homme passionné qui s’est très rapidement intégré. J’espère qu’il amènera sa fraîcheur et son professionnalisme au sein du BNIC. Par le passé, il a travaillé dans le milieu agricole notamment dans la filière de la betterave à sucre. L’environnement cognaçais ne lui est pas étranger, Yann Fillioux (ancien maître de chai d’Hennessy) lui a fait goûter quelques eaux de vies d’exception. J’ai hâte que notre collaboration prenne forme.

Comment allez-vous concrètement apporter de la pédagogie au sein du BNIC pour que les vignerons se forment au marketing à la communication et soient armés pour affronter le monde dans lequel nous vivons ?

Je tiens à être précis, le BNIC n’a pas la volonté de faire du marketing, c’est le rôle du négoce et des petites maisons. En tant que président, j’ai un rôle de protecteur de l’appellation : le BNIC s’attache à travailler l’image de la filière. Nous avons la chance d’avoir un service de communication dynamique et compétent qui travaille dans ce sens. Dans les prochains mois, des actions seront menées afin que nos ressortissants se sentent fiers de représenter une institution que je souhaite dépoussiérer.

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