Les vins bio bénéficient d’une très bonne cote d’amour dans la restauration haut de gamme, où ils sont référencés sur les trois-quarts des cartes. À quelques semaines de Millésime Bio (du 25 au 29 janvier à Montpellier), les organisateurs du salon ont diffusé les résultats d’une étude qualitative établissant l’excellent taux de pénétration des vins biologiques sur les cartes des plus grands restaurants français.

L’enquête a été menée auprès de 200 établissements de la restauration traditionnelle haut de gamme, une catégorie dont le ticket moyen (hors boissons) est supérieur à 45 € (contre une moyenne de 26 €) et qui compte environ 2 600 établissements en France. L’enquête constitue une reconnaissance du travail qualitatif mené par les vignerons et vinificateurs bio, selon les commanditaires de l’étude. Dans l’échantillon analysé, les trois-quarts des restaurants comptent au moins une référence de vin bio. Une proportion qui ne cesse de progresser.

34 % des restaurants interrogés proposant du vin bio le font depuis moins de trois ans. Le phénomène, si l’on s’en tient aux déclarations des grandes tables, devrait s’amplifier : 40 % des établissements proposant des vins bio actuellement comptent augmenter leur offre « dans un avenir proche ». Enfin, les restaurants haut de gamme portent un jugement très favorable sur les vins bio. 57 % en ont une perception positive, voire très positive, une proportion qui monte à 65 % chez les restaurants gastronomiques qui en proposent déjà.

Près de la moitié d’entre eux estime même que leur perception des vins bio s’est améliorée depuis leur premier achat. S’ils référencent du vin bio, c’est d’abord pour « la satisfaction du client », mais cela n’empêche pas les restaurateurs d’estimer (à 72 %), que leur qualité moyenne est en hausse.

Pour la filière bio, ces résultats constituent bien sûr une franche satisfaction. D’un point de vue commercial, l’intérêt de la restauration haut de gamme, dynamique et très internationalisée, est un atout incontestable, les vins français étant représentés dans 92 % des restaurants proposant des vins bio. « Cela participe à consolider notre image et à favoriser la popularité de ces vins » témoigne Sylvie Chovet, chargée de clientèle pour le groupement Abbayes et châteaux en Languedoc auprès des cavistes et du CHR.

Cette dernière observe « une hausse de 15 % à 20 % des ventes sur les deux vignobles (sur cinq) certifiés bio du domaine ». Ces établissements sont en outre de formidables vecteurs de promotion auprès d’un public à fort pouvoir d’achat, en faveur de vins dont la diffusion est encore largement assurée par des circuits non classiques. La vente directe (30 %) et les circuits spécialisés bio (30 %) sont majoritaires, devant les circuits traditionnels (GMS et cavistes, 40 %), selon les estimations communiquées par Sudvinbio.

Lire la suite du dossier dans la RVI 3904 de décembre 2012.