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Tonnellerie, un savoir-faire qui s’exporte

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Illustration d’un rayonnement croissant à l’exportation, les tonneliers français ont tenu leur Congrès cette année en Californie. Les États-Unis pèsent à eux seuls pour près d’un tiers des ventes de la profession. La fédération française de la tonnellerie avait choisi cette année un lieu pour le moins original pour organiser son assemblée générale. Les fabricants français de tonneaux se sont en effet retrouvés à Napa, en Californie, pour y évoquer leurs divers chantiers en cours et à venir, parmi lesquels la prévention des risques de contamination ou encore la formation et la transmission du savoir-faire.

« Nous cherchions un moyen de susciter l’intérêt des professionnels » assume Jean-Luc Sylvain, le président de la FFT. Pour faciliter la présence des entreprises françaises, la fédération avait organisé sa réunion dans la foulée du salon professionnel de référence sur le marché américain, Unified Symposium, qui se déroulait à Sacramento du 29 au 31 janvier. « Les deux tiers des adhérents sont venus et ont été très satisfaits » se félicite Jean-Luc Sylvain. « La soirée de gala, organisée à la Robert Mondavi Winery, a revêtu un caractère particulièrement symbolique puisque Robert Mondavi a été l’un des premiers aux États-Unis à parier sur l’élevage en fûts de chêne français pour faire monter ses vins en gamme. »

Le choix d’organiser une telle réunion à l’étranger illustre l’importance considérable prise par l’export dans l’économie de la tonnellerie en France. En 2017 (les statistiques de 2018, qui ne seront disponibles qu’en septembre, ne changeront pas les grands équilibres), la part des fûts et foudres commercialisée à l’étranger représentait 68 % des volumes produits et plus de 70 % du chiffre d’affaires, avec une augmentation de 6,4 % en volume et 7,1 % en valeur. Les tonneaux français se vendent sur tous les marchés viticoles du monde, en Amérique du Nord, du Sud, en Europe bien sûr (Espagne et Italie en tête), mais aussi en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande) ou encore en Asie, en particulier en Chine.

Les États-Unis constituent cependant, et de loin, la première destination à l’export des tonneaux français et absorbent près d’un tiers de l’activité totale du secteur, avec une augmentation spectaculaire en 2017 de 5,4 % en volume et 9,3 % en valeur. « Les États-Unis, c’est près de 30 % de nos ventes avec une présence importante auprès des producteurs de chardonnay et de pinot » témoigne Frédéric Rousseau, directeur commercial de la tonnellerie bourguignonne. « C’est un marché bien valorisé qui est désormais mature. Nous cherchons à ne pas en être trop dépendants en diversifiant le portefeuille. » (…)

Lire la suite dans la RVI N°3948 de juillet-aout 2019

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