Retour des vendanges en septembre dans la Vallée du Rhône
2019 renoue avec des dates de vendanges prévues en septembre dans les vignobles de la Vallée du Rhône. Etat des lieux du vignoble à l’aube de la récolte. Le coup d’envoi des vendanges sera lancé début septembre pour les blancs des Appellations d’Origine Protégées de la Vallée du Rhône méridionale et mi-septembre pour les rouges dans le nord comme dans le sud du deuxième plus grand vignoble d’AOP français, soit une dizaine de jours plus tard qu’il y a un an, revenant ainsi à des dates de vendanges décennales.
(c) Guillaume Long – Inter Rhône
Des raisins très sains
Les premières vendanges peuvent s’envisager début septembre pour la majorité des appellations du sud de la Vallée du Rhône.
Même si la douceur de l’automne et de l’hiver avait favorisé un démarrage précoce de la végétation, les mois d’avril et de mai, plutôt frais, ont ralenti la croissance végétative de la vigne. Le débourrement a été assez précoce, du fait de bonnes réserves d’eau accumulées en automne et des températures favorables de février/mars.
L’état sanitaire est très bon, aucune maladie cryptogamique ne s’est développée en raison des conditions climatiques particulièrement sèches depuis le début de l’année. Si les grenaches ont été affectés par la coulure par endroit, les dernières observations font état d’une belle sortie de raisins. Les petites baies peuvent laisser présager d’un bon potentiel qualitatif de récolte.
L’épisode caniculaire de la dernière semaine de juin a endommagé le feuillage du vignoble de façon hétérogène, avec des phénomènes isolés de brûlures sur feuilles et sur grappes. Les chaleurs du mois de juillet n’ont en revanche pas entraîné de nouvel épisode d’échaudage.
Même si la véraison n’est pas encore totale sur certaines parcelles de Grenache, les dernières observations font état d’une bonne dynamique de maturation dans l’ensemble, sans blocage, ni phénomène de concentration. A cela s’ajoutent les belles amplitudes thermiques actuelles jour/nuit, qui, si elles se poursuivent, devraient favoriser les équilibres.
Dans les Côtes du Rhône septentrionales, les premiers coups de sécateurs seront donnés à partir du 20 septembre.
L’hiver sec, le déficit hydrique enregistré depuis l’été 2018 et les températures chaudes de février et mars ont provoqué un débourrement plus précoce que l’année dernière. Cependant, les températures qui avaient chuté fin mars – début avril, sont restées, globalement, en dessous des décennales jusqu’au début de l’été. La vitesse de croissance de la vigne s’est donc ralentie sur cette période. La floraison s’est ensuite déroulée dans de bonnes conditions.
Au 15 juin, l’épisode de grêle qui s’est abattu sur une partie très localisée du vignoble, a provoqué un nouveau ralentissement de la croissance de la vigne. En été, les températures ont augmenté jusqu’à atteindre des températures encore jamais vues à cette période. Heureusement, cet épisode caniculaire a été précédé et suivi d’averses importantes qui ont permis de combler une partie du déficit hydrique ; ces précipitations ayant permis à la vigne de ne pas subir une contrainte en eau très importante. A ce jour, le vignoble est très sain, les conditions climatiques n’ayant pas permis un développement important du Mildiou notamment.
D’une manière générale, à l’aube des premiers coups de sécateurs, les opérateurs des vignobles de la Vallée du Rhône sont enthousiastes. Il va sans dire que quelques pluies seraient bienfaitrices : le manque d’eau, de plus en plus visible, laisse présager une récolte plutôt faible même s’il est encore trop tôt pour le vérifier.
Sources : Inter Rhône