C’est une belle nouvelle qui confirme les premières impressions. Après un premier traitement des données par appellations de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB), le volume de récolte serait d’environ 1,508 million d’hectolitres* (hors VCI ; réserve Crémant de Bourgogne incluse). Ce volume est en hausse de 23 % comparé à celui de 2016. Il est également en progression de 10 % sur la moyenne 5 ans et de 5 % sur la moyenne 10 ans.

Les vins rouges rattrapent en partie le retard accumulé depuis plusieurs campagnes, avec un volume de 474 000 hl, supérieur de 41 % à celui de 2016.
Les vins blancs, quant à eux, affichent + 20,5 % (880 000 hl).

Seule l’appellation Crémant de Bourgogne a connu une légère baisse (- 4 %),.

Par groupes d’appellations, les AOC Villages rouges de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits, comme les appellations Régionales Bourgogne, affichent en particulier des volumes de récolte en forte hausse par rapport à la moyenne 5 ans.

Les surfaces poursuivent leur évolution régulière, avec 29 931 ha de vignes en production, soit + 1,17 % en 2017 par rapport à 2016. Le rendement est de 55,46 hl/ha en moyenne et regagne les 14 hl/ha perdu sur le millésime 2016, avec de nouveau une disparité prononcée selon les vignobles.

Tout va bien, donc, pour la Bourgogne. Merci à la nature qui a délivré, enfin, une vendange si ce n’est pléthorique au moins consistante et de qualité. Il était juste temps compte tenu de la faiblesse des stocks. « La Bourgogne est de nouveau en mesure de satisfaire ses marchés » se réjouit Louis-Fabrice Latour, Président délégué du BIVB. À commencer par la grande distribution (même si un ralentissement est possible dû à la faible récolte 2016) qui a commercialisé 14,4 millions de cols sur les 8 premiers mois de 2017 en hausse de 3 % en volume et de 3,4 % en valeur à près de 112 M€. Une tendance qui a surtout profité aux vins blancs.

À l’export, les ventes ont légèrement diminué (- 1 %) avec 58,4 millions de cols. Encore faut-il souligner que Chablis a fortement impacté ce recul à hauteur de 2,3 millions de bouteilles. Sur les 9 premiers mois, hors Chablis, les exportations ont gagné plus de 4 % et représentent 636 M€ (+ 7,9 %). Notons que les professionnels qui ont bénéficié d’un bon effet de change craignent un durcissement de la politique Trump.

RVI 3940 de mars-avril 2018