Le pineau des Charentes vient d’obtenir l’autorisation de planter 100 ha par an, dont plus de 10 réservés aux jeunes agriculteurs, sur une durée de quatre ans, soit un potentiel de 440 ha supplémentaires. Entre 2003 et 2013, la surface dédiée au pineau était passée de 5 690 à 2 422 ha. Une pénurie de production, conséquence directe du succès grandissant du cognac dont les approvisionnements sont en compétition directe puisque le pineau est élaboré à partir du cognac du producteur.

De 713 producteurs en 2006, on est tombé à 555 en 2012. Une chute en partie compensée par une hausse des quotas autorisés, qui ont fait augmenter le rendement de 24 à 42 hl./ha par hectare et fait bondir les prix de 3 920 €/ha en 2003, à 10 500 € aujourd’hui. Sur la campagne 2011-2012, les ventes ont reculé de 3,2 %, avec un total de 92 279 hl, dont les 3/4 sur le marché français.

Pour Jean-Marie Baillif, président du syndicat des producteurs, il manque environ 6 000 hl par an. Un déficit qui devrait être compensé par les plantations qui augmenteront la production de 3 à 5 % par an et regonfleront à terme les stocks. Reste à poursuivre la valorisation du produit en maintenant un prix minimal de 10 € la bouteille qui justifierait une élaboration faite à partir d’un produit de luxe, le cognac.

RVI 3908 – mai 2013.