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Maury sec en 2011

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« Nous avons entamé une réflexion sur les vins secs car les vins doux naturels ne sont pas faciles à vendre, reconnait Bernard Rouby, président des Vignerons de Maury. Il s’agissait de profiter de l’intérêt suscité par l’arrivée dans la région de figures emblématiques telles que Olivier Decelle, Jean-Luc Thunevin et quelques vignerons de Saint-Emilion. Une démarche Côtes du Roussillon-Maury en dénomination communale a donc été lancée sur la même aire d’appellation que les VDN à partir de 2005. Elle se heurtait à un encépagement obligatoire de 30% en syrah pour les Côtes du Roussillon alors que Maury est la terre du grenache noir.

« Si nous n’avions pas le même cépage, on se coupait de la possibilité de repli, explique Bernard Rouby. Et à petits rendements, nous estimions que le grenache noir et le carignan se suffisaient à eux-mêmes sans avoir besoin de la syrah amélioratrice. à vouloir tout faire, on n’exploite pas au mieux la meilleure voie ».

D’où un décret à 60-80% en grenache noir et 40 hl/ha en rendements (45 en côtes du roussillon). L’Inao refusant deux cahiers des charges et deux appellations, le choix s’est porté sur une appellation et un seul cahier des charges à deux options, sec ou doux (comme le Jurançon ou Rasteau), appliqué en 2011. Sur les étiquettes est rajouté le mot « sec » pour clarifier la segmentation pour le consommateur ; le message est d’autant plus facile à faire passer que beaucoup de bouteilles se vendent en direct au caveau. Il y a quinze ans, Maury représentait une dizaine de producteurs en VDN produisant chacun entre 3 et 6000 hl ; ils sont aujourd’hui une quarantaine pour lesquels les VDN pèsent 10 à 20%. Le potentiel en sec est estimé entre 5 et 8000 hl.

RVI 3890 – Juillet-Aout 2011

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