Les représentants du Conseil Vin de France Agrimer demandent une mobilisation urgente de l’Exécutif
En préambule du Conseil Spécialisé Vin de France Agrimer, les professionnels de la Filière vin ont souhaité exprimer très solennellement, au nom de leurs organisations et de leurs collègues, leur incompréhension devant l’absence de considération des pouvoirs publics, qui conduit la Filière dans une impasse : représentants des producteurs, des négociants, de la distribution, des métiers (vignerons indépendants de France, coopérateurs de France), des cavistes revendeurs, des salariés sont tous unis pour exprimer le ras le bol du mépris, de l’incurie, de la concertation de façade! Tous ensembles, ils ont quitté la salle du Conseil. Ils ne reviendront siéger que si le Ministre de l’agriculture, le 1er ministre et le Président de la République prennent enfin le dossier en main pour que ça bouge !
A l’export, des marchés importants sont perturbés : Chine, les manifestations à Hong-Kong, UK avec le Brexit, sans parler des récentes sanctions avec l’augmentation des taxes de 25% sur les vins tranquilles aux Etats-Unis, dans lesquelles la Filière Vin se trouve prise en otage et ne se sent pas défendue.
En France, la loi Egalim a entraîné une forte baisse des ventes en limitant les promotions. La Filière subit aujourd’hui l’acharnement médiatique à l’encontre de l’agriculture et de la viticulture en particulier, sans soutien des pouvoirs publics. Les professionnels font des efforts considérables pour s’adapter aux changements de pratiques pour être leaders de l’adaptation au changement climatique au sein de l’agriculture. Enfin le ministère de la santé rivalise d’ingéniosité pour diffuser des messages alarmants excessifs. Et pourtant cette année, France Agrimer, bras opérationnel du ministère de l’agriculture et gestionnaire des fonds européens, va retourner à Bruxelles 15M€ qui n’ont pas pu être investis par les entreprises françaises pour cause de bureaucratie française kafkaïenne qui bloque !
Gardiens des paysages, créateurs d’emplois et de richesses, défenseurs des savoirs faire, de la biodiversités, acteurs de l’innovation, infatigables ambassadeurs de l’image de la France, promoteurs de multiples formes d’entrepreneuriat, du plus petit au plus grand, les acteurs de la viticulture n’en peuvent plus de voir la France s’enfoncer dans la réglementation, la taxation, la leçon de morale, la bureaucratie et le mépris de ses meilleurs défenseurs.
« Nous attendons du Président de la République des gestes forts ! » s’indigne Miren de Lorgeril.