La vague de gel devrait anéantir un tiers des récoltes viticoles
L’épisode de la semaine dernière va faire perdre deux milliards de chiffre d’affaires à la filière, selon le syndicat agricole FNSEA. La profession a fait ses calculs : un tiers au moins de la production viticole française « sera perdu » à cause de l’épisode de gel de la semaine dernière. Cela représente « à peu près deux milliards d’euros de chiffre d’affaires en moins » pour la filière, a déclaré, mercredi 14 avril, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
« Avec mes collègues, nous avons fait le tour de tous les bassins de production, avec les interprofessions, les chambres d’agriculture, les coopérateurs, les vignerons indépendants », a expliqué Jérôme Despey, viticulteur dans l’Hérault et secrétaire général de la FNSEA. Cette estimation est une consolidation de remontées professionnelles, a-t-il ajouté. Outre les vignobles, des vergers et certaines cultures avaient aussi été touchés.
C’est « probablement la plus grande catastrophe agronomique de ce début de XXIe siècle », a estimé le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie. Le gouvernement a déployé, la semaine dernière, le régime de calamité agricole.
« C’est une période très difficile pour le monde agricole », a souligné Jean-Marie Barillère, président du CNIV, le comité national qui réunit les interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique.
Le gouvernement a déployé, le régime de calamité agricole et un fond d’aide exceptionnel de 1 milliard d’euros pour l’arboriculture et la viticulture.
A noter que les vignobles italiens et espagnols ont été aussi fortement impactés.