James Guillepain, vice-président des vignobles Gérard Bertrand.
«J’ai passé de longues années chez MHD à faire en sorte que “l’élan du coeur soit supérieur à la réalité du porte-monnaie” pour construire les marques. J’ai toujours été passionné par les grands défenseurs d’une région et j’ai donc rejoint Gérard Bertrand pour poursuivre mon métier qui est de créer de la valeur et fédérer des compétences sur une marque.
Il faut appliquer pour cela le complexe de l’artilleur, viser loin et tirer court, afin d’établir un modèle pérenne et de passer d’une marque nationale à une signature internationale. Ce qui fait la valeur d’une marque est sa présence ; il faut qu’elle soit partout, la plus visible possible et pour cela, identifier les endroits où il faut être, d’abord les types de circuits comme les hôtels internationaux, les clubs, les compagnies aériennes, les bars mythiques, les duty free…, se donner les moyens en ressources humaines d’y aller, de frapper aux portes avec les équipes et de leur apporter un plus marketing : je présente toujours Gérard Bertrand non comme un winemaker mais comme un wine designer.
Nous allons tenter de créer une catégorie des “Vins du Sud” à multi entrées, cépages, terroirs ou domaines, avec des produits haute couture, prêt à porter… En Chine, nous nous présentons comme l’alternative des bordeaux, une offre d’émotion à prix abordable. Le plus difficile est de trouver la bonne route vers le consommateur final. Un vrai parcours d’obstacles d’autant plus qu’en France, les producteurs sont plutôt habitués à travailler en direct et non dans un système avec de nombreux intermédiaires. »
RVI 3896 – Mars 2012