Les V&S retrouvent la 2e place dans la balance commerciale
Les exportations de vins et spiritueux sont portées par l’effet de change mais les pertes de volumes en vins tranquilles se poursuivent. Après deux années en léger recul, le chiffre d’affaires des vins et spiritueux français reprend le chemin de la croissance pour atteindre un niveau historique de 11,7 milliards d’euros, en hausse de 8,7 %.
Avec un solde commercial positif de 10,4 milliards d’euros, les vins et spiritueux retrouvent leur rang de deuxième excédent de la balance commerciale de la France. Cette performance résulte principalement d’effets de change positifs.
La dépréciation de l’euro face aux devises de nos principaux partenaires commerciaux a stimulé les exportations, les vins et spiritueux réalisant plus de 60 % de leur chiffre d’affaires à l’export en dehors de l’Union européenne. Les exportations de vins augmentent de 6,7 % sur un an, à 7,9 milliards d’euros. Ce résultat est principalement lié aux performances du Champagne, en valeur (+ 12,1 %) comme en volume (+ 4,8 %).
À l’inverse, les vins tranquilles continuent, pour la troisième année consécutive, de perdre des volumes à l’exportation (- 5,2 %), conséquence de la faiblesse récurrente de leurs disponibilités.
Le bon résultat enregistré par Cognac (+ 19,6 %) permet à la catégorie des spiritueux de retrouver un chiffre d’affaires en augmentation (+ 13,2 %) pour la première fois depuis 2012.
Les volumes restent orientés à la baisse (- 3,7 %), en raison du recul des principaux marchés de la vodka et du brandy. Générant un chiffre d’affaires désormais supérieur à 2,5 milliards d’euros, les États-Unis (+ 28 %) confortent leur statut de premier marché d’exportation pour les vins et spiritueux français, portés par le dynamisme de l’économie américaine et le recul de l’euro ainsi que par une demande croissante pour des produits à haute valeur ajoutée.
Dans une Asie globalement bien orientée (3 milliards d’euros), les exportations vers la Chine (830 M€, + 23 %) rebondissent pour retrouver leur niveau de 2013, grâce à un “mix produits” plus équilibré contribuant à la reprise des volumes. Dans un contexte économique incertain, ces évolutions restent cependant à confirmer. L’Union européenne résiste bien (+ 1 %) tandis que les exportations à destination du reste du monde (hors Russie) progressent de 8 %.
Pour Christophe Navarre, Président de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France (FEVS), « ce résultat historique est d’abord celui d’une filière qui porte, partout dans le monde, l’excellence des vins et spiritueux français. Cette performance traduit cependant un paradoxe : en 2015, notre croissance est d’abord portée par des facteurs conjoncturels, notamment la baisse de l’euro, mais les parts de marché de nos vins, en volume comme en valeur, ne cessent de s’éroder depuis quinze ans.
Pour que les entreprises et produits français continuent de réussir à l’export, nous devons plus que jamais résoudre notre déficit structurel de disponibilités et accélérer l’ouverture des marchés les plus significatifs ».
1er mars 2016