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Edito mars 2012 : La valse des taxes.

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Question de santé publique ! L’argument massue de nos gouvernants semble imparable lorsqu’ils lèvent de nouvelles taxes. Mais ces hausses à répétition altèrent surtout sérieusement la santé du secteur à qui l’on ne peut quand même pas reprocher d’être le deuxième contributeur à l’excédent de la balance commerciale. L’équivalent de 130 Rafales n’est pourtant pas qu’une goutte, alcoolisée ou non, dans nos exportations. Mais il faut faire rentrer des fonds en ces temps de plan de rigueur.

Outre Manche, on opte pour un prix minimum par unité d’alcool et une hausse effrénée des droits d’accise ; de ce côté du Channel, pour une augmentation régulière de taxes en guise d’étrennes de 1er janvier. Face à la menace d’une nouvelle crise, les professionnels ont bien tenté de tirer la sonnette d’alarme. Une bouteille à la mer !

Cette politique fiscale a déjà grippé les ventes. D’autant plus que les enseignes de la GD, y compris celles clamant la défense des prix pour le consommateur, se sont empressées de répercuter en janvier les taxes qu’elles n’avaient pas payées en surstockant en décembre.

La faute aux taxes également si le recul de la consommation dans notre vieille Europe n’est pas compensé autant qu’il le pourrait par une flambée des exportations vers l’Inde ou le Brésil, là où l’on commence à apprécier vins et spiritueux sans scrupules excessifs.

Il ne s’agit plus de santé publique cette fois mais de protectionnisme.

Il faut pourtant reconnaître que sans ces taxes excessives ailleurs, nous n’aurions peut-être plus l’occasion de déguster ici cognacs, champagnes et grands Bordeaux à prix décents, même majorés.

RVI 3896 – mars 2012

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