Edito : L’habit fait l’achat – décembre 2011.
C’est à l’approche des fêtes que fleurissent sous les sapins des bouquets de nouveaux packagings et bouteilles reliftées. Les flacons se parent alors de dentelles et cristaux, de fourreaux de tissus ou de métal pour séduire le chaland en quête de cadeaux originaux.
Dans les linéaires et les vitrines, les emballages parés de leurs habits de fête vous font alors de l’oeil et l’habit fait l’achat, avec en prime des aspects pratiques (nomades ou isothermes) ou recyclables (en boîtes à chiffons ou à bijoux). Il est loin le temps où l’emballage servait surtout à protéger, informer, transporter. Il sert aujourd’hui à séduire un public. Les vodkas pour courtiser les jeunes à grand renfort de design et transparence, les whiskies pour plaire à leurs aînés avec des étuis collector, les vins et les apéritifs pour s’offrir une cure de jouvence et rajeunir leurs consommateurs, les champagnes et cognacs, luxe oblige, pour cultiver la rareté en éditions limitées.
Liqueurs, calvados et armagnacs commencent également à renoncer à la carte terroir et aux bouteilles folkloriques pour jouer celles des flacons de prestige qui aident à ouvrir les portes du côté de l’Asie et la Russie. Demain, l’arrivée sur le marché de bouteilles en carton, remplaçant des BIB peu esthétiques, mettra le packaging à l’heure plus verte sous couvert de développement durable. À moins que par temps de crise, les consommateurs ne cherchent à conserver une apparence de luxe au moins sur leur table.