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Editions limitées… sans limites – édito de mai 2011.

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Une heure après la mise en ligne de l’info début avril, les 3000 bouteilles de la distillerie Saint Georges étaient vendues. Une fois n’est pas coutume, l’édition limitée, en l’honneur du mariage princier de William et Kate, n’était pas hors de prix.

Même Thierry Bénitah, directeur de la Maison du Whisky et importateur de quelques-uns de ces précieux flacons, pourtant collectionneur impénitent de tout liquide malté, n’en revenait pas. « On aurait pu en vendre dix fois plus et dix fois plus cher » s’étonnait-il encore dans les salons luxueux du Royal-Monceau où étaient présentés quelques autres de ses précieux spiritueux, certains datant de plusieurs décennies, disponibles seulement à quelques dizaines de bouteilles…mais à plusieurs centaines d’euros, voire plus.

Le marché des flacons de collection se porte à merveille depuis quelques années, des vins comme des spiritueux, vieux millésimes ou grands comptes d’âge, fûts rares ou assemblages récents, dans de prestigieuses carafes en cristal ou des coffrets de luxe. Et ce ne sont pas que des acheteurs aux yeux bridés, fraichement enrichis, qui se portent acquéreurs dans les ventes aux enchères de Londres, Paris ou Hong-Kong.

Vous avez dit crise ? Mais qu’est-ce qui pousse ces amateurs de raretés frappés par la fièvre acheteuse à acquérir des bouteilles que la plupart d’entre eux n’oseront même pas boire ? La possession, parfois la spéculation, pas toujours la passion des belles choses à déguster.

Vous avez dit artificiel ? Mais après tout, cela fait marcher les affaires et la filière.

RVI 3888 – mai 2011

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