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DEMARCHES ENVIRONNEMENTALES EN MEDOC : BRILLETTE EN POINTE !

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Culminant sur les hauteurs de l’AOC Moulis-en-Médoc, les 43 ha du Château Brillette ne rayonnent pas que par la géographie. C’est aussi l’une des propriétés les plus avancées en matière environnementale. Et la récente nomination de Lucile Dijkstra au poste de directrice n’y est certainement pas étrangère. Coup de projecteur sur les innovations et les objectifs de celle à qui les propriétaires, MM. Jean-Louis et Romain Flageul, ont accordé toute leur confiance.

Le Château Brillette se définit volontiers comme un vin « bistronomique », sa production annuelle (Brillette et Haut-Brillette) étant distribuée sur le territoire national à 70% via la place de négoce de Bordeaux, 20% CHR et 10% aux particuliers, où le consommateur est toujours plus soucieux de produits issus de techniques respectant l’environnement. Cette tendance est partagée par la famille Flageul de longue date, c’est l’histoire d’une rencontre qui fait aujourd’hui de Brillette un vignoble résolument engagé.

Entre artisans et chercheurs, mais comme en famille

A trente-quatre ans seulement, mais avec de solides références, notamment au Château Beychevelle lors de son passage en agriculture biologique, Lucile Dijkstra, œnologue et ingénieur agronome de formation, a cumulé plus de dix années d’expériences viticoles en bordelais avant de rejoindre les rangs du Château Brillette. Recrutée comme chef de culture en 2017 seulement, puis comme directrice, le coup de foudre fut immédiat. Un environnement varié et préservé, un terroir de graves rappelant celui des grands crus alentour, la liberté d’action au sein d’une équipe dynamique d’une quinzaine d’employés à la moyenne d’âge de 32 ans. « Un petit bijou, nous dit-elle, qui demandait simplement à être plus finement ciselé. »

Il n’en fallait pas plus pour que Lucile Dijkstra saisisse tout le potentiel de cette propriété familiale et y prolonge, en communion avec les propriétaires, le tournant environnemental amorcé depuis plusieurs années. « J’ai beaucoup de chance, rappelle-t-elle, de pouvoir agir en toute liberté, car elle est nécessaire dans la voie sur laquelle nous nous sommes engagés. Beaucoup a été fait et beaucoup reste à faire, c’est le résultat seul qui compte et sur lequel mon travail sera jugé. »

La création d’un « monde »

Des démarches environnementales colossales ont été mises en place. Elles semblent aujourd’hui porter leurs fruits. Lucile Dijkstra souligne qu’il a fallu planter 850 arbres endémiques, mettre en place des ruches et construire des nichoirs pour favoriser la sédentarisation et la multiplication de chauves-souris, d’oiseaux et d’insectes capables de réguler les nuisibles. Brillette peut aujourd’hui, notamment par le travail mécanique systématique de sols intégralement enherbés, se targuer d’avoir banni l’emploi des insecticides et limité celui des pesticides et des fongicides au strict minimum. Quant aux ravageurs, ils sont limités grâce à la confusion sexuelle et à la préservation des auxiliaires sur l’ensemble du vignoble.

C’est donc le fruit d’un dur labeur et tout un écosystème qui ont été couronnés, en 2018, par l’obtention du plus haut niveau de Haute Valeur Environnementale (HVE-3), certification qui ne comporte encore que quelques Happy Few au niveau 3. 2019 aussi vient d’apporter son lot de reconnaissances puisque le Château Brillette figure sur la 1ere marche du podium des « Trophées de Bordeaux », au titre des 100 vins qui font bouger le vin de Bordeaux. Manifestement, l’époque est à récompenser l’audace et l’innovation.

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