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Blaye l’ambitieuse.

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« Pessac Léognan est très présent et plus connu que Blaye à Bordeaux alors que nous sommes la plus grande appellation générique du Bordelais avec l’avantage d’offrir deux couleurs » [Le Côtes de Bordeaux rosé ayant été refusé par l’Inao]. Jean Lissague, directeur de L’AOC s’attelle donc à la travailler comme une marque collective avec une charte graphique obligatoire pour le nom, un effort sur le budget digital et radio, la multiplication des actions CHR (Blaye au Comptoir en novembre à Paris depuis 16 ans, décliné à Bordeaux depuis 2008), des opérations oenotouristiques comme le Printemps de Blaye en février auquel participent 80 vignerons accueillant les visiteurs (environ 12 000 par an) dans les salles historiques de la Citadelle.

Le syndicat vise même à faire de l’AOC une vraie destination oenotouristique en rentabilisant sur cinq ans l’exploitation de la Citadelle (avec 50 % d’aides Région et Europe) tout en essayant de capter à terme le visitorat du futur centre culturel du vin de Bordeaux.

De quoi gonfler le taux de notoriété de 59 % qui avait déjà gagné 9 points en cinq ans, et les ventes dans l’Hexagone : l’AOC, au 9ème rang des en 2008, s’était déjà hissée, en 2010, à la 7ème place derrière le Bordeaux sup (le Bordeaux trônant toujours sur la première marche du podium devant les Côtes du Rhône et les Côtes de Provence). L’appellation n’étant plus en surproduction depuis 2010, elle entend en profiter pour redéfinir le parcellaire, au moins sur les surfaces non plantées, en réduisant d’environ 40 % l’aire de production (6 700 ha plantes pour une aire de 16 700). Un contrôle de 100 % du vrac a également été mis en place à la propriété départ chai. Aucun vin de moins de 4 € n’est présenté à la Maison de Blaye.

Autant d’actions ambitieuses qui relèvent toujours du syndicat pour la France et la Belgique. À l’export, les objectifs relèvent désormais du collectif des Côtes de Bordeaux ; il s’agit néanmoins de tripler les volumes d’ici cinq ans pour passer de 7 à 20 % des ventes à l’international.

D’abord par des missions de prospection avec Ubifrance et des actions RP à l’international avec accompagnement commercial, rendez-vous avec des acheteurs, formations des prescripteurs, distributeurs, importateurs, soit une demi-douzaine d’opérations prévues à Hong Kong, New York, Tokyo, Chicago, Moscou, Shanghai… (La Chine étant déjà passé au deuxième rang des marchés après la Belgique). Le budget initial de 380 000 € va donc être fortement augmenté.

La hausse des cotisations, prévue de 50 % au départ, a été retoquée et minorée à 20 % en décembre lors de l’assemblée générale, ce qui impliquera un réajustement des ambitions. « C’est un effort non négligeable, reconnaît Jean Lissague, mais c’est le moment de communiquer et un plan ambitieux est indispensable en période de crise, soutenue par l’image connue et reconnue du collectif. » La mise en oeuvre est d’ores et déjà très dynamique puisque le directeur du syndicat assure qu’une majorité des actions du plan initié début 2001 sera réalisée fin 2012.

RVI 3895 – février 2012

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