La conjoncture demeure porteuse pour les rosés de Provence AOC, d’autant que la récolte 2016 est restée dans la moyenne alors que la concurrence nationale a dû faire face à un recul de 13 %, certaines régions se retournant sur leurs couleurs historiques. Quant au bilan de la dernière campagne, il est plus que flatteur. Le chiffre d’affaires 2016 a atteint 1,44 milliard d’euros, en progrès de 9 % (60 % sur les cinq dernières années). La grande distribution absorbe 40 % de la commercialisation à des prix compris entre 3,80 et 4,80 euros selon les 3 appellations (Côtes de Provence, Coteaux d’Aix-en-Provence et Coteaux varois en Provence) en hausse en moyenne de 3 %.

L’export assure 26 % des expéditions à un prix moyen de 4,40 euros, les Etats-Unis (43 % de PDM) et le Royaume-Uni représentent plus de la moitié des débouchés hors de l’Hexagone qui ont gagné 23 % en 2016 malgré des prix multipliés par 2,5 en dix ans. La CHR et la vente directe représentent chacune 15 % de la vente AOC.

2017 : une année prometteuse

Les conditions climatiques du millésime 2016 ont permis une récolte dans la moyenne des dernières années, en légère augmentation de 0,9 % par rapport à 2015. Dans le même temps, la production de rosés pour l’ensemble du vignoble français chutait, quant à elle, de 13 %. Une baisse – la seconde consécutive – qui s’explique, au-delà des aléas climatiques, par la volonté de certaines régions de se recentrer sur des couleurs plus conformes à leur identité.

En retour, ce choix stratégique renforce les positions du vignoble des vins rosés de Provence AOC, historiquement spécialisé dans la production de rosé. 2017 s’annonce donc sous les meilleurs auspices, d’autant que les volumes disponibles permettront d’alimenter les marchés de façon satisfaisante et de tirer profit d’une demande particulièrement dynamique, la part de la consommation de rosé dans le monde ne cessant de croître (10,7 % des vins tranquilles consommés en 2015 étaient des vins rosés, contre 8,3 % en 2002).