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Vincent Cruège, directeur relations extérieures chez André Lurton.

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« En Norvège, nous organisons des comparatifs pédagogiques entre capsules à vis et bouchons pour blancs et rouges. C’est une façon d’aider l’importateur, les agents sur le terrain, les sommeliers, les clubs d’oenologie…

Nous nous sommes rendu compte que les vins s’ouvraient davantage dans le verre avec des bouteilles à vis ; ceux bouchés liège descendent un peu. Il arrive que l’on trouve des goûts de réduction avec les vins capsules mais il suffit de carafer pour dégazer et ça s’estompe vite. Tous les pays scandinaves et les États-Unis préfèrent la capsule. L’an dernier, nous avons passé le château Bonnet blanc entièrement à vis, soit 1 M de bouteilles, et également tous les rosés depuis 7 ans (350 000 cols). Nous sommes même équipés depuis 2003 d’une capsuleuse mobile pour les propriétés. Avec les rouges, nous sommes encore en expérimentation pour la capsule avec Alcan, Amcor, la fac oeno et Denis Dubourdieu. Nous menons une campagne d’essais sur les obturateurs avec nos bouteilles pour suivre l’évolution des marqueurs, tant au niveau analyses que dégustations.

Au niveau technique, je suis persuadé que la capsule est aussi intéressante que pour les blancs mais les clients restent difficiles à convaincre. Bill Deutsch [5ème importateur de vins aux États-Unis] nous a quand même commandé les rouges en capsules. Ça marche même mieux pour les vins de garde, contrairement aux a priori. On pense que le vin à besoin d’oxygène pour évoluer mais il n’y a aucune preuve technique de cela. Malgré les joints étanches de la capsule, on constate que le vin évolue quand même et il n’y a pas besoin de plus. Un nombre croissant de jeunes sommeliers trouvent le choix pertinent mais nous devons les inciter à carafer et ils doivent beaucoup expliquer à leurs clients. En Allemagne, les consommateurs restent attachés aux vins bouchés traditionnellement, encore plus en France. »

RVI 3895 – février 2012

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