Un cognac peu « frenchy ».
Heureusement pour les Cognacais, le monde hors de l’Hexagone, qui importe leur spiritueux à 96,7 %, est de plus en plus demandeur, à commencer par les Américains qui représentent plus d’un tiers des ventes (surtout en VS). L’Asie toujours en forte croissance, principalement avec Singapour, la Chine et Hong Kong, a même doublé cette année l’Europe avec des catégories presque exclusivement VSOP et plus. Le marché français s’accroche néanmoins à la 6e place avec une consommation de 4,6 M de bouteilles en 2009, en chute de 17 %, crise oblige.
« Et dans cette consommation, il y en a une bonne partie à imputer aux touristes étrangers, reconnait Jérôme Durand, directeur marketing du BNIC. Malgré des chiffres déprimants, notre satisfaction est de voir la prémiumisation se confirmer sur ce marché domestique qui est encore surtout consommateur de VS et de trois étoiles à plus de 62 % ». Malgré une légère reprise depuis le début 2010, les chiffres français n’ont jamais été aussi bas depuis 20 ans et « ce sont les ventes en bouteilles qui en profitent au détriment du vrac qui s’effondre, précise Jérôme Durand. Nous n’avons plus assez de cognac pour alimenter ce marché souvent d’entrée de gamme. Même si il est parfois embouteillé ailleurs,… ».
Novembre 2010