Tonnellerie : l’export compense l’activité en France
Les entreprises adhérentes à la Fédération des Tonneliers de France affichent une légère hausse des unités vendues comme du chiffre d’affaires. L’export tempère des résultats en baisse sur le marché français où l’impact de mauvaises conditions climatiques a commencé de se faire sentir. La tonnellerie française, qui contribue à l’élevage des vins les plus prestigieux (2% de la production mondiale), demeure leader mondial. Malgré les premières conséquences du gel de 2017 sur le marché national, la tonnellerie présente encore un bilan positif pour le dernier exercice, avec un chiffre d’affaires global de 429 M€ (+ 4,6 %) pour une production de 615 385 unités (+ 2,2 %). Dans l’Hexagone, les volumes ont baissé de plus de 4 % et le chiffre d’affaires de 2,2 %. Et ce n’est pas fini : « C’est sur les résultats de 2018 que les répercussions se feront le plus cruellement sentir » avertit Jean-Luc Sylvain, le président de la Fédération des Tonneliers de France.
Photo : Vladimir Kauffmann dans le Chai du Chateau d’Yquem
Heureusement, l’export fait mieux que compenser les déboires nationaux avec une hausse des volumes de 6,4% et du chiffre d’affaires de 7,1 % de telle sorte que ce secteur assure 70% de l’activité. Les Etats-Unis augmentent en valeur de 9,3 %, l’Espagne de 3,3 % et l’Australie de 17,7 %, alors que l’Italie, affectée au même titre que la France, recule de plus de 10 %. Notons enfin que les grands contenants demeurent très recherchés.
Légère hausse de l’activité en 2017
L’export tempère des résultats en baisse sur le marché français où l’impact de mauvaises conditions climatiques a commencé de se faire sentir. La Fédération des Tonneliers de France a annoncé une activité en légère hausse en 2017. Les entreprises adhérentes ont produit 615 385 unités (+ 2,2 %) pour un chiffre d’affaires de 429 M€(+ 4,6 %), et voient ainsi la progression engagée en 2015 se poursuivre à un rythme modéré.
En France, les volumes ont baissé de 4,1 % et le chiffre d’affaires de 2,2 %. « Le gel qui a frappé la majorité des vignobles français au printemps 2017 a d’ores et déjà impacté le marché domestique du tonneau, mais c’est sur les résultats de 2018 que les répercussions se feront le plus cruellement sentir, explique Jean-Luc Sylvain, Président de la Fédération. Si la Bourgogne a été épargnée et fait une très belle saison, le sud-ouest a quant à lui beaucoup souffert et les tonnelleries de la région ont compensé le manque d’activité en proposant des formations à leurs salariés, avec le soutien des OPCA et de la Région Nouvelle-Aquitaine notamment. »
Ce fléchissement en France est néanmoins compensé par l’export qui représente, en 2017, près de 68 % des volumes produits et plus de 70 % du chiffre d’affaires. Avec une augmentation de 6,4 % en volume et 7,1 % en valeur, les tonneliers français sont toujours aussi performants à l’international. Aux États-Unis, qui restent le premier marché après la France, on constate une augmentation de 5,4 % en volume et 9,3 % en valeur. Suivent l’Espagne avec une hausse de 8,4 % en volume et 3,3 % en valeur, et l’Australie, où un beau millésime explique une hausse importante (+ 13,5 % en volume et + 17,7 % en valeur). Également frappée par les intempéries, l’Italie repasse du troisième au cinquième rang, avec une chute de 12,7 % en volume et 10,2 % en valeur.
La demande croissante de grands contenants observée sur les deux exercices précédents se confirme avec une progression de 9,5 % en 2017. « Le marché de la barrique française est aujourd’hui mature, constate Jean-Luc Sylvain. Désormais les variations d’une année à l’autre s’expliquent davantage par des aléas climatiques que par des évolutions structurelles des marchés. »
Réunis en assemblée générale le 15 juin dernier, les Tonneliers de France ont réélu leur président à l’unanimité pour un quatrième mandat. Ils ont également voté la création d’une nouvelle commission dédiée à la formation. La profession entend en effet se donner les moyens de pérenniser un savoir-faire unique et reconnu à travers le monde, en renforçant la formation initiale comme continue, et ainsi se garantir la main d‘œuvre d’excellence qui contribue, autant que sa matière première, au prestige de la tonnellerie française.
Sources : Fédération des Tonneliers de France