Le prix des vignes en AOP a gagné en moyenne 3 % en 2015 pour atteindre 140.500€ / ha. Hors Champagne, la tendance est encore plus sensible (+ 4,6 % à 64.100€). Hors AOP, les prix se situent autour de 13.100€ / ha (+ 3,1 %). Selon l’étude annuelle de la FNSafer, la région bordelaise reste le bassin le plus actif dans les échanges fonciers (204 M€), soit un quart de la surface totale française.

Pourtant la valeur de ces échanges a diminué d’un tiers environ, la preuve que le marché se concentre désormais sur des vignobles plus modestes. Preuve également que l’achat des domaines les plus prestigieux est sans doute moins rentable. Rappelons que l’hectare à Pauillac s’échange à 2 M€, même un peu plus pour les meilleurs parcelles à Saint-Emilion ou à plus d’un million à Margaux, Saint-Julien ou Pomerol.

La valeur des échanges en Bourgogne a explosé (+ 125 %) pour atteindre 145 M€ en raison des grands crus qui atteignent « des sommets vertigineux », selon les experts de la FNSafer.

Pause dans les transactions en Champagne, dont la valeur des échanges baisse de 16 %. Au contraire les succès du Cognac à l’exportation tirent les barèmes charentais, en particulier en Fins Bois (42.000€ / ha).

La reprise se confirme en Languedoc-Roussillon où les transactions ont progressé de 8 %, en surface de 6 % et en valeur de 18 %. En raison notamment de la restructuration du vignoble et de sa concentration en unités plus fortes.

Stabilité dans le Val-de-Loire, ou le Sancerrois ou Saint Nicolas de Bourgueil se distinguent à la hausse contrairement au Chinon.  La Vallée du Rhône casse les records, avec près de 150 M€ échangés. Les hausses les plus sensibles se situent au Nord, ainsi qu’à Châteauneuf du Pape (370.000€ / ha).

Source : Safer-SSP-Terres d’Europe-Scafr