Spiritueux : la croissance retrouvée.
La consommation de spiritueux est stable depuis 50 ans mais a renoué cette année avec la croissance, en particulier en GD et dans les pays tiers. (…) Les exportations de spiritueux n’ont jamais autant rapporté à la France depuis 30 ans (près de 3,8 Mds€), ce qui confirme leur rôle majeur dans l’excédent de la balance commerciale dont ils sont les deuxièmes contributeurs (après l’aéronautique).
Des chiffres qui ont fait un bond de 27,4% l’an dernier après une année 2009 en repli mais qui progressent de 9% depuis 2007. En tête des exportations, une catégorie qui peut apparaître surprenante dans l’Hexagone : la vodka (1 bouteille sur 4) talonnée plus classiquement par le cognac et les eaux-de-vie de vin (brandies notamment). « Si nous restons confiants sur notre potentiel, nous redoutons toutefois pour 2011 une trop forte hausse du prix des matières premières qui serait préjudiciable à notre secteur » nuance Jean-Pierre Lacarrière (président de la FFS – Fédération Française des Spiritueux).
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Contrairement à beaucoup d’a priori sur le sujet, la consommation des spiritueux ces dernières décennies est restée stable, avoisinant les 2,7 l. d’alcool (l. d’alcool pur) par an et par habitant de plus de 15 ans contre 2,9 en 1961. Ce qui n’est pas le cas des vins dont la consommation s’est effondrée passant de 20,6 l. en moyenne en 1961 à 7,1 en 2009, faisant chuter de la même façon la courbe du total de 26 à 12,3 l., les bières étant en légère diminution (de 2,5 à 2,2 l.). Dans ce contexte, on ne peut que constater une prémiumisation (consommer moins mais mieux) avec une augmentation des ventes en valeur tirée par la GD.
En hypers et supermarchés, le rayon des spiritueux est parmi les plus dynamiques (plus de 5% du CA de la GD) tandis que les ventes ne cessent de reculer en CHR. Désormais 8 consommations sur 10 ont lieu à domicile (près d’une sur deux), chez soi ou en tant qu’invité, la part de consommation en bars et discothèques n’excédant pas 9%, celle en cafés ou restaurants 11%.
Les 288,5 l. vendus en GD (Hard Discount compris) sont d’ailleurs en hausse en moyenne de 1% par an depuis une dizaine d’années avec une montée en puissance incontestable des circuits HD qui ont gagné 2,7% de PDM dans ce laps de temps. Ils représentent désormais plus de 16% de PDM contre 77,2% pour les GMS, 6,6 % pour les supérettes. Les 56,1 M l. commercialisés en CHR ont reculé cette année de 2,6%, confirmant la tendance négative depuis 2000 à environ – 0,5% par an. Seuls sur ce secteur, les cash & carry tirent leur épingle du jeu avec une progression de 12 points depuis 2000 – ils pèsent désormais près de 55% des ventes hors GD. Les ventes directes en revanche sont en fort recul de près de 10%. Les opérateurs espèrent limiter la baisse par la consommation croissante des cocktails.