Les rhums communiquent de plus en plus cocktails, surtout les dynamiques 40°, et font les yeux doux au plus célèbre d’entre eux, le mojito. Qui aurait cru que le mojito envahirait les bars français au 21e siècle après être né à Cuba au 20e et s’être fait connaître à Miami, New York et San Francisco ?

Certes, les légendes diffèrent mais il plonge sans aucun doute ses racines dans la culture de l’île cubaine où son principal promoteur n’était autre que l’américain Ernest Hemingway dès les années 50. Débarqué en Europe dans les valises de la mode et de la cuisine tex mex dans les années 90, il aurait pu disparaître des bars comme la tequila paf. Mais il en a profité pour coloniser non seulement les bars latinos mais étendre sa popularité à tous les bars branchés de la capitale et finalement la plupart des établissements citadins de France et de Côte d’Azur. Rançon du succès : il ne compte plus les diverses variantes baptisées « mojito » sous prétexte qu’elles contiennent du citron, du sucre et de la menthe même en changeant l’alcool de base ou en y rajoutant des fruits.

Les rhums importés ont bien sûr été les premiers à véhiculer un cocktail originaire de chez eux. Bacardi (qui n’est certes plus cubain depuis un demi-siècle mais produit à Porto Rico) a sans doute été l’un des premiers à communiquer sur le cocktail pour son Superior blanc, longtemps la seule référence de la marque, mais qui a peiné à décoller dans un pays où les consommateurs sont viscéralement attachés aux rhums plus aromatiques des Dom-Tom. « Bacardi est devenu l’une des priorités du groupe en France, surtout depuis trois ans, explique Sophie Sold, responsable du développement…(…)

En point d’orgue, l’ouverture cet automne d’un établissement « flagship » à la Bastille « le Bacardi Mojito Lab », en partenariat avec le bartender Laurent Greco. Au programme, formation des barmen le jour, des particuliers de 18 à 20H et bar à cocktails après 20h30. En GD, la marque mise sur des têtes de gondoles évènementielles avec démonstrations de barmen et sur son ready-to-serve Mojito Classic . Le dernier né de la gamme a offert en huit mois un additionnel de volumes de 63% mais il anime le linéaire liqueurs modernes et non celui des rhums. Il sera complété au printemps par un pina colada. (…)

Havana Club (Pernod) qui a distancé Bacardi en termes de parts de marché pour caracoler à 56% des rhums importés (contre 44 pour son concurrent), communique aussi sur le mojito. Un choix stratégique plus récent, orienté autant consommateurs que professionnels. ..(…)

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F.H.

RVI 3887 – Avril 2011

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé – consommez avec modération.