Malgré une récolte 2012 peu abondante (2,9 millions hl, -6%), la vallée du Rhône présente un bilan satisfaisant, marqué par le développement des exportations (plus de 30% des ventes), du mix-produit et des rosés. Christian Paly, président d’Inter-Rhône, organisme qui rassemble les AOC de la région, peut afficher «sérénité et optimisme». Les viticulteurs récoltent d’abord les bénéfices de leur montée en gamme.

Certes, le mouvement est progressif puisque la restructuration du vignoble n’a concerné que 1 200 ha sur 71 000 ha, depuis 2009. Mais si les ventes en grande distribution en France reculent de 2,3%, leur valeur gagne 1,7%.

Depuis 2007, les bouteilles à moins de 3 euros ont reculé de 22% et celles au dessus de ce prix se sont accrues de plus de 50%. Autre reconversion : L’expansion du rosé, pour profi ter de l’engouement général pour cette boisson. Ils représentent 14% de la récolte, contre 8% en 2004. Une aubaine pour les Costières de Nîmes, le Luberon, l’AOC Ventoux et les Côtes du Rhône régionaux.

Inter-Rhône se félicite enfin de la croissance des exportations lesquelles ont représenté 31% des ventes, en 2012, avec un peu plus de 900 000 hl, en progrès de 5,5%. Si le Royaume-Uni demeure en tête pour les volumes, les Etats-Unis occupent la première place en valeur avec 78,1 millions d’euros, devant la Grande-Bretagne (69,5 millions), le Canada (38,3 millions), la Belgique et le Luxembourg (37,3 millions), l’Allemagne (29 millions), la Suisse (20,8 millions), la Chine (18,3 millions), les Pays scandinaves (16,8 millions), le Japon (13,7 millions), le Danemark (13,7 millions) et les Pays-Bas (13,3 millions).

Mai 2013