Retour en grâce du vin en CHR
La dernière étude C10-Symbial* montre que près des deux tiers des CHR optent désormais pour le vin au verre plutôt qu’en bouteille (à 27%). Une tendance accrue chez les jeunes, les moins de 25 ans plébiscitant le verre à 77% tandis que les plus de 50 ans sont 32% à préférer la bouteille pour découvrir un vin. La dégustation au verre est justifiée par une moindre prise de risque (43%), la volonté de boire modérément (31%) et la possibilité de tester plusieurs vins (20%).
Les fidèles de la bouteille apprécient de lire l’étiquette (32%), d’avoir plus de temps pour tester (29%) et de pouvoir déguster à plusieurs (29%). Selon cette étude, les amateurs de vin restent plutôt des hommes à une légère majorité (53%), âgé en moyenne de 42 ans, plutôt de formation supérieure (67% des consommateurs de vin en CHR) et actif à 78%. Ils commandent plutôt à table (87%) et à l’apéritif (13%), surtout en bouteille ou en pichet (42%), de préférence du vin rouge (pour 70%) contre seulement 14 % de blanc et 16% rosé. Les femmes apparaissent plus éclectiques avec 48% de consommation de vin rouge, 27% de blanc et 25% de rosé. Elles consomment deux fois plus de vin à l’apéritif (26%) en CHR et privilégient le vin des informations aux consommateurs via leur Smartphone, mais aussi de communiquer entre elles, doit également permettre de renforcer la relation.
Si 80% des acheteurs de munster partent avec un riesling alsacien, l’achat peut être suggéré (par un coupon de réduction dans le cadre d’une opération croisée entre deux marques par exemple). Mais le suggérer systématiquement serait sans doute vécu comme du harcèlement : le chaland bombardé de texto risque de fuir le magasin et le cross marketing n’est pas encore pratique courante en France, les guerres de chefs de rayon étant encore le frein principal.
La traçabilité du consommateur est possible, mais elle porte sur une segmentation en groupe d’individus caractérisé par les informations que possède l’enseigne. « Même si chacun voit les messages sur son écran comme personnel, ils sont envoyés à un segment de population présentant les mêmes caractéristiques, explique Charles Tabourot. Il s’agit d’un business naissant, qui présente un risque de harcèlement et un coût d’analyse important des données, ce qui interdit de descendre au niveau de l’individu, ne serait-ce que par l’importance du travail de reconstitution d’une information exhaustive. » . au verre (70%) tout comme les moins de 25 ans (à 77%).
Les 18-25 ans plébiscitent le blanc à 65% tandis que les 50 ans et plus boivent du rouge à 77%.
En Île-de-France, on constate une préférence plus marquée pour le rouge comme dans le Sud-Ouest tandis que le rosé est davantage valorisé dans les régions de production du Sud et le blanc dans le Nord et l’Est. Les jeunes de moins de 25 ans citent plus spontanément Bordeaux et Bourgogne en préférence tandis que les goûts des consommateurs plus âgés sont davantage liés à leur expérience personnelle et à leur localisation géographique. Si 76% des consommateurs ont déjà goûté un vin étranger, leur connaissance s’accroît avec l’âge. Parmi les plus dégustés, les vins italiens à 71%, les espagnols à 62% et les vins d’Afrique du Nord à 52 %. 40 % des clients des CHR déclarent y consommer du vin, bien moins que le café (72%) et la bière (47%). On constate que l’apéritif chez les jeunes est également devenu un vrai moment de consommation du vin (pour 42% contre 11 % chez les 50 ans et plus). Pour plus de 80% des consommateurs, le vin reste d’ailleurs synonyme de convivialité et de partage.
* Réalisé auprès d’un panel d’un millier d’internautes en mai 2013.
Juillet 2013