Provence et Corse n’envisagent plus de faire bassin commun mais s’activent aussi farouchement pour développer leurs ventes, notamment de rosés, à l’export et sur les routes de l’oenotourisme. La perspective du bassin Provence-Corse n’a plus cours.

Alors que le ministère de l’Agriculture campe toujours sur ses dix bassins, malgré les moderatos du rapport Despey, la Provence s’arcboute sur un bassin à part entière, sans les Rhodaniens, suivant une logique et une stratégie de région il est vrai spécifique – rosé oblige – à 90%. Exit finalement le rapprochement avec les Corses, trop heureux d’avoir obtenu un bassin pour eux tout seuls et dont les décisions ne dépendent plus du continent, choix administratif pour le moins étonnant avec un vignoble beaucoup plus petit que celui de Provence. Mais les voies du Ministère sont parfois impénétrables.

Le président du bassin « fantôme », Jean-Jacques Bréban, plusieurs fois président de l’interprofession provençale, tient à préciser qu’il ne remet pas en cause la politique de bassins « mais on se ne reconnaît pas dans une entité avec la vallée du Rhône et la viabilité économique que l’on nous oppose ne tient pas puisque les vins de Provence se portent on ne peut mieux et qu’un bassin Provence serait plus grand que ceux existants comme l’Alsace et a fortiori la Corse…

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RVI 3890 – Juillet-Aout 2011