Pernod-Ricard présente ses objectifs 2011.
Pressenti par les experts du marché des vins et spiritueux pour faire l’acquisition des champagnes mis en vente par son concurrent Rémy Martin, le groupe français Pernod-Ricard a annoncé que sa priorité absolue était son désendettement et qu’il s’interdisait de procéder à la moindre acquisition.
Dans un entretien publié mardi par le quotidien américain Wall Street Journal, Pierre Pringuet, directeur général du géant des spiritueux, a assuré que » Pernod-Ricard ne fera pas d’acquisition – sans exception « . Cette annonce fait suite à la mise en vente, par Rémy Martin, des champagnes Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck. Les premières offres sont attendues par le concurrent de Pernod-Ricard pour la fin de l’année. En précisant clairement les objectifs et en renonçant à toute acquisition, Pierre Pringuet abandonne l’opportunité d’enrichir un portefeuille qui compte déjà sur les marques Mumm et Perrier-Jouët.
La dette du groupe français a considérablement augmenté depuis le rachat, il y a deux ans, de la vodka suédoise Absolut pour 5,6 milliards d’euros. Atteignant encore 10,58 milliards d’euros au 30 juin, cette dette nette n’a baissé que de 3 % en un an, et ce, malgré les cessions de plusieurs marques telles que Tia Maria et Wild Turkey. M. Pringuet, dans son entretien avec le Wall Street Journal, a également assuré que les ventes du groupe se sont redressées au cours des derniers mois, avant d’ajouter que » tout va mieux en termes relatifs, mais qu’il est trop tôt pour dire Pernod-Ricard est revenu à ses niveaux d’avant la crise « .
Selon le quotidien américain, d’autres groupes de spiritueux, les Américains Brown-Forman, qui produit le bourbon Jack Daniel’s, et Constellation Brands, ont annoncé la vente de certaines activités vinicoles.