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L’oenotourisme en marche … – septembre 2010.

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Dernière bouffée estivale et petit air de vacances avant la rentrée en parlant d’oenotourisme. Embryonnaire il y a encore dix ans, sauf peut être en Alsace, il est aujourd’hui sur les lèvres de tous les vignerons qui n’en mesurent pas encore parfaitement les implications. Il ne suffit pas d’ouvrir un local au sortir de sa cave pour prétendre avoir un caveau et encore moins espérer vendre quelques caisses aux touristes de passage. D’abord, le chemin de la cave, sauf à faire confiance au hasard sur le chemin des vacances, doit être balisé. Le vigneron et surtout les appellations doivent batailler souvent pendant des années pour obtenir une signalétique cohérente et mettre d’accord toutes les collectivités pour un panneautage efficace. Une fois le visiteur à la porte du caveau, censé respecter des horaires et bénéficié d’un parking, le vigneron doit l’accueillir dans de bonnes conditions : traduire dans un espace lumineux, bien agencé, propre et agréable, où il pourra déguster les vins expliqués avec patience et pédagogie, en anglais si nécessaire, et servis dans une verrerie adaptée. Bannir les verres en plastique ou à moutarde. Pas de winery dans la Napa Valley (qui accueille chaque année 20 M de touristes et réalise un CA de 2 Mds€) sans restauration ni hébergement, accueil et loisirs à la carte.

Une exposition d’art, un festival de musique ou de théâtre est un plus pour attirer l’oenotouriste qui ne va pas passer ses vacances à écluser les caves de la région et a besoin de diversifier quelque peu ses activités. D’où l’intérêt de se rapprocher des offices de tourisme et de différents opérateurs pour s’inscrire dans une offre globale. Toutes les régions viticoles ne bénéficiant pas d’une tradition d’accueil ancestrale, qui a l’outrecuidance de vouloir franchir son seuil, week-end et jours fériés compris. Formations spécifiques et respect des chartes d’accueil encadrées par les syndicats ou les interprofessions ne sont pas superflues. Désormais même les châteaux bordelais ont compris l’intérêt de vendre leur production à domicile : une valeur ajoutée qui reste sur place avec notamment des bouteilles mieux valorisées, parfois même une clientèle fidélisée. L’oenotourisme se professionnalise indéniablement ; il a désormais des salons dédiés, un personnel adapté, des rapports ciblés… Reste à profiter de l’hiver pour investir ; décloisonner le secteur et faire communiquer les acteurs sera un chantier à plus long terme.

RVI 3881 – Septembre 2010

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