Après le rebond constaté en 2015, les vins et spiritueux français confirment leur vitalité en Chine. La Chine est le 3ème marché à l’export pour la France après les États-Unis, de loin le 1er marché, et la Grande Bretagne malgré une baisse conséquente liée au Brexit et à la Livre Sterling. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 13 % l’an dernier dans l’Empire du milieu pour 938 M€, ces bonnes performances commerciales profitent en particulier à Bordeaux (+ 16 %) et au Cognac (+ 21 %).

« Les exportateurs et les distributeurs de vins français se sont réorganisés pour vendre des bouteilles milieu de gamme » explique Christophe Navarre, Président de la FEVS (Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux français). Après le coup d’arrêt provoqué par la loi anti-corruption en 2013 qui interdit désormais aux fonctionnaires chinois de recevoir de très belles bouteilles en échange de services rendus, les opérateurs ont dû s’adapter à la nouvelle demande des consommateurs chinois. »

L’année dernière, la France a vendu près de 70 millions de bouteilles de Bordeaux pour un chiffre d’affaires de 328 M€, en hausse de 16 %. Cependant, si la France reste le premier fournisseur de vin de la Chine, la concurrence reste sérieuse avec les cépages du Nouveau Monde. Les opérateurs français craignent de voir leurs parts de marché reculer. « Nos concurrents comme le Chili et l’Australie ont noué des accords commerciaux avec la Chine dans le cadre desquels ils ne payent plus de droits de douane, alors que les vins français sont taxés à 14 % » déplore Philippe Castéja, propriétaire et négociant à Bordeaux.