Le marché chinois du vin en 2019 a subi un coup dur, les derniers chiffres publiés par l’organisme du commerce des boissons du pays montrent que les importations de vin au cours de l’année avaient chuté au plus bas niveau depuis 2017, en raison du ralentissement de l’économie du pays et de la guerre commerciale américaine. Les chiffres montrent aussi plus de crainte des importateurs et commerçants en Chine continentale qui luttent pour survivre dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 qui se propage rapidement.

Le pays a importé au cours de l’année 612,4 millions de litres de vin pour une valeur de 2,43 milliards de dollars USD, ce qui représente une baisse annuelle de 11 % en volume et de 14,8 % en valeur, selon les dernières données publiées par l’Association chinoise des importations et exportations des vins et spiritueux (CAWS).

En 2016, la valeur des importations de vin de la Chine s’élevait à 2,36 milliards de dollars USD pour une valeur qui a atteint 2,79 milliards de dollars USD en 2017. Mais cette croissance a été éclipsée par le ralentissement de l’économie du pays et l’intensification des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, les deux plus grandes économies du monde, qui ralentissent les importations de vin du pays à 2,85 milliards de dollars en 2018.

L’Australie a dépassé la France pendant cette période pour devenir le plus grand fournisseur de vins importés en Chine. Il représente désormais 35,5 % des parts de marché. Son volume d’importations a cependant diminué de 10,6 % pour s’établir à 147 millions de litres, tandis que sa valeur a augmenté de 10,6 % pour atteindre 864 millions de dollars USD, l’un des deux seuls pays parmi les 10 premiers à avoir réussi à croître, l’autre étant le Portugal.

Le volume des importations de la France a baissé de plus de 19 % tandis que la valeur a encore baissé de 35 % par rapport à l’année précédente.Le Chili est arrivé en troisième position avec un volume et une valeur en baisse de 8 %.

L’Italie se classe au quatrième rang des importateurs chinois, en hausse de 3,1 % en volume mais en baisse de 7,33 % en valeur. Viennent ensuite l’Espagne, les États-Unis, l’Argentine, le Portugal, l’Afrique du Sud et l’Allemagne.L’association a noté un rebond en décembre après une tendance à la baisse au cours des 11 premiers mois, principalement en raison d’un achat préventif pour la plus grande fête de Chine, la Fête du Printemps, fin janvier.

Mais avec le coronavirus qui a placé environ 760 millions de Chinois sous contrôle à la fin de janvier et en février, les importations et les ventes de vin ont pratiquement stoppé, ce qui fait craindre une bien pire année 2020 pour l’industrie du vin en Chine et de ses pays fournisseurs.

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