C’est un secteur qui me passionne. Pour ses enjeux commerciaux, pour ses métiers et ceux qui le font. Je ne suis pas vraiment un connaisseur, juste un amateur qui a souvent l’occasion de faire de belles découvertes et de formidables rencontres. Par-delà les flacons, et la culture du vin, je fréquente beaucoup de viticulteurs, d’œnologues, de sommeliers, d’acheteurs ou de cavistes.

Le métier de la vigne exige beaucoup de patience et de persévérance. Les investissements sont lourds et la prise de risque est réelle. Vous avez peut-être lu dans le journal « Les Echos » cet été une galerie de 10 vignerons révolutionnaires. J’avoue, j’ai bu jusqu’à la dernière ligne cette série d’été, cette visite du vignoble entamée en Bourgogne, et qui a traversé le Languedoc, le Rhône, le Pauillac, l’Alsace, le Val de Loir, la Provence, etc. Quelle belle palette de personnalités !

Les vignerons d’aujourd’hui ont su sortir des cadres uniformes d’une culture de l’autre siècle ; ils ont abandonné des traitements chimiques intempestifs et le trop-plein de produits phytosanitaires. Ils n’ont pas rechigné à revenir au travail manuel, là où la mécanisation s’était imposée. De plus en plus nombreux, ils ont qualifié le vin bio et même la biodynamique. Ils ont défendu leurs terroirs quand le marché international voulait imposer le dictat du seul encépagement.

Alors que les vendanges ont déjà commencé, y compris en Champagne avec quelques semaines d’avance, les foires aux vins ont démarré chez nombre de mes concurrents. Chez E. Leclerc, ce sera à partir du 3 octobre 2017. Ce sont bien d’anciens centres E. Leclerc qui, dès les années 70, ont créé ces foires. Les vieilles rivalités production/négoce, cavistes/enseignes de super ou hypermarché n’ont plus lieu d’être. Moi-même, je le préconise : il faut faire le tour des foires, éplucher les catalogues. Je suis fier du travail effectué par les adhérents E. Leclerc et c’est parce que nous partageons cet amour du produit que nous avons aussi du plaisir à reconnaître les « bons coups » des autres.

Sur le Blog de Michel-Edouard Leclerc