Le pari rosé.
Dans le cadre de l’érosion générale de la catégorie des apéritifs, en particulier au profit des vins aromatisés, l’interprofession du Roussillon a réfléchi au rajeunissement des VDN par le grenat mais surtout par le rosé, la couleur étant particulièrement porteuse depuis quelques années.
Lancé en mars 2011, il a rapidement trouvé la cible de consommateurs recherchée, plus jeune et plus féminine.
« Les enseignes étaient demandeuses mais si les produits n’avaient pas tourné, elles nous auraient vite sortis du rayon » analyse Gérard Sanson en toute lucidité. En 2012, 560 000 bouteilles de rivesaltes rosé ont été commercialisées. Un joli succès qui se traduit également par l’arrivée sur la catégorie des MDD (déjà chez Intermarché, en préparation dans deux autres enseignes et en sérieuse réflexion en Hard Discount). « C’est bon signe car cela confirme que le rivesaltes rosé est devenu un produit de recrutement, poursuit Gérard Sanson.
Mais si une enseigne met dans ses linéaires une MDD, il n’est pas sûr qu’elle prenne une autre référence. » Croix Milhas (Vignerons Catalans) Valauria (Bardinet) et Dauré (La Martiniquaise) sont pourtant déjà bien implantés.
Le groupe Martiniquaise avec ses deux références rosé mise sur un effet de gamme, des bouteilles récemment reliftées et des animations dégustations en magasins.
Il faut reconnaître que le produit est rentable : alors que pour le Rivesaltes ambré et tuilé, il faut attendre 30 mois d’élevage, il ne faut qu’une bonne année pour le rivesaltes rosé (deux mois pour le grenat).
Une accélération de sortie d’autant plus intéressante qu’elle est assortie d’une meilleure rentabilité avec un prix à l’hl de 160-170 € contre 140 pour l’ambré.