Le Château de la Chaize : Tradition et haute technologie au cœur du Beaujolais
Le Château de la Chaize, joyau architectural du Beaujolais, incarne à merveille l’union entre patrimoine et innovation. Construit en 1676 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart, célèbre pour son travail à Versailles, le domaine s’étend sur plus de 450 hectares, dont environ 150 hectares de vignes, ce qui en fait l’un des plus vastes vignobles en propriété d’un seul tenant dans la région.
En 2017, le château connaît un tournant majeur avec son rachat par le groupe familial lyonnais Maïa, dirigé par Christophe Gruy. Cet entrepreneur visionnaire engage alors un vaste programme de rénovation et de restructuration du vignoble, alliant respect des traditions et innovations technologiques.
Une conversion en Bio et une restauration exemplaire
Le domaine compte 23 lieux-dits cadastraux, répartis sur 4 crus du Beaujolais : Brouilly, Côte de Brouilly, Fleurie et Morgon. Avec son équipe, Boris s’engage dans une démarche de montée en gamme, en s’appuyant sur la valorisation de nos lieux-dits parcellaires ayant chacun leur singularité que le Gamay retranscrit à merveille.
Dès la reprise du domaine, sous la direction de Boris Gruy, la priorité est donnée à une conduite plus respectueuse de l’environnement. L’ensemble du vignoble est progressivement converti à l’agriculture biologique, avec une certification officielle obtenue en 2022. La biodynamie est également testée sur certaines parcelles, afin d’exprimer au mieux la typicité des terroirs du Brouilly et du Côte-de-Brouilly.
Parallèlement, le chai historique du XVIIe siècle a fait l’objet d’une rénovation ambitieuse avec un objectif double : préserver son patrimoine exceptionnel tout en le dotant d’équipements modernes permettant une vinification de haute précision.
Des cuvées d’excellence et une vision d’avenir
Le Château de la Chaize élabore des cuvées haut de gamme, mettant en avant l’élégance et la profondeur des crus du Beaujolais. Parmi elles, on retrouve des expressions parcellaires raffinées comme la cuvée Brulhié 2022 en Côte-de-Brouilly, issue de vieilles vignes, ou encore Le Brouilly 2020, élaborée avec des raisins provenant de la parcelle dite « La Chaize » Monopole, d’une grande finesse, avec son doux parfum de lys et de violette.
Mais Christophe Gruy et son neveu Boris ne se contentent pas d’une approche traditionnelle : ils investissent massivement dans les nouvelles technologies pour optimiser la gestion du vignoble. La géothermie est ainsi intégrée aux infrastructures pour assurer une régulation thermique durable du chai, réduisant considérablement l’empreinte énergétique du domaine. Au cœur d’une transition énergétique et environnementale ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone et le zéro déchet, le Château s’inscrit dans une approche agro-écologique (moutons, ruches,
traitement des eaux usées par phyto-épuration, utilisation d’engins, véhicules et matériels électriques ou hydrogènes, etc) ainsi que dans la volonté d’être autonome en énergie (centrale géothermique et jardin solaire photovoltaïque). En 2022, après 3 années de conversion, le premier millésime certifié Agriculture Biologique est produit.
Avec cette alliance entre histoire, nature et innovations, le Château de la Chaize s’impose comme un modèle d’excellence, redonnant ses lettres de noblesse aux grands vins du Beaujolais.
A avoir dans sa cave :
Brouilly – Clos de la Chaize – Monopole 2020
Au cœur de l’appellation Brouilly, sur la commune d’Odenas et du lieu-dit « La Chaize » Monopole, le clos de La Chaize est idéalement situé à l’arrière du Château, sur un terrain rectangulaire adossé au coteau, remarquablement exposé Est. Cette parcelle est composée de vignes de Gamay Noir, plantées sur un sol de granite porphyroïde, qui confère élégance et longueur aux vins Ceinturé d’un mur de pierres, le clos protège la vigne des animaux ravageurs et permet un microclimat favorable. Il facilite une bonne maturation des raisins notamment par rayonnement des murs, en restituant la chaleur du soleil. La conduite de la vigne est manuelle, avec un enherbement total, pour privilégier la vie microbienne et lutter contre l’érosion. L’entretien hivernal se fait par des brebis pour limiter le tassement de sol.
Le Millésime 2020
La région a été marquée par une année très solaire et précoce. Au total ce ne sont pas moins de trois épisodes caniculaires qui mettront le vignoble à rude épreuve. A Brouilly, le Gamay atteint de très beaux niveaux de maturité, les vins sont très colorés et denses. Au Château, les vendanges ont été réalisées, le 5 septembre, à la main en petites cagettes de 13 kg, et sur cette parcelle particulièrement le rendement est maîtrisé, volontairement faible (inférieur à 30hL/ha), afin de faciliter la juste maturation des raisins et la pérennité des vignes.
Afin de conserver toute l’authenticité du terroir, le vin est vinifié spécifiquement selon une méthode peu interventionniste et entièrement gravitaire, non filtré et non collé. Après un pressurage vertical permettant d’extraire le jus avec finesse, seule la première moitié de la presse est conservée pour obtenir des tanins nobles. Après 17 jours de macération en cuve béton, le vin a été élevé en foudre pendant 18 mois.
Le vin présente une belle robe pourpre carmin. Au nez, il révèle des arômes fumés et floraux d’une grande complexité, une profondeur de fruits rouges et noirs, des notes de cerise et de granite chaud. La bouche présente un bel équilibre entre une grande maturité et une acidité noble, elle est marquée par des notes éthérées de fruits noirs acidulés. La finale est longue et complexe pour ce vin racé de grande garde
Distribution : Sélection de cavistes
Dans la boutique du domaine, Place des Jacobins à Lyon
Note RVI – VK : 98/100
PVC : 140€ en coffret
Cet article a été publié le 17 février 2025.