Alors que le gel ou la grêle très localisés du printemps, puis la canicule et la sécheresse estivales ont entrainé une baisse de la production estimée à 14 % pour l’ensemble de l’hexagone, les vignobles de la Vallées du Rhône affichent une diminution de volume plus modérée. Ainsi, même s’il est encore un peu tôt pour se prononcer, la récolte 2019 pour Vallée du Rhône devrait se situer entre 2,6 et 2,8 millions d’hectolitres, soit une récolte supérieure à 2017 et proche de 2018 (2,764 millions d’hl).

Selon les premières estimations de récolte, les Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages enregistreraient une augmentation de 5% par rapport à 2018, les volumes atteignant les 1 690 000 hectolitres avec respectivement 1 360 000 hl pour les Côtes du Rhône régionaux (+6%) et 330 000 hl pour les Côtes du Rhône Villages (+4%).

Dans la partie septentrionale, la récolte est également belle, notamment en Condrieu et Côte Rôtie qui allient quantité et qualité. Saint Joseph, Cornas et Hermitage comptent sur des volumes proches de 2018, tout comme les Crus des Côtes du Rhône méridionaux. Les quantités semblent en revanche plus faibles en Crozes-Hermitage touchée principalement par un épisode de grêle au mois de juin dernier.

Parallèlement, en Costières de Nîmes comme à Grignan-les-Adhémar, la récolte serait légèrement en baisse par rapport à 2018 et sur la même tendance que l’an dernier pour les AOP Ventoux (245 000hl) et Duché d’Uzès. L’AOP Luberon quant à elle, enregistrerait une augmentation de 2% par rapport à 2018 (155 000 hl). Enfin, la Clairette de Die et les vins du Diois annoncent également une récolte légèrement supérieure à l’an passé.

Alors que les dernières grappes viennent tout juste d’être récoltées, les opérateurs des vignobles de la Vallée du Rhône se savent chanceux de pouvoir compter sur des matières premières en quantité suffisante. Du nord au sud, la grande qualité du millésime se profile.