La hausse des prix des vignes se poursuit
La hausse du prix des vignes dans l’Hexagone a été dopée en 2017, selon l’étude annuelle de la FN Safer. Succès du Cognac, maintien d’une bonne valorisation des exportations de vins, poursuite de transactions de prestige, faible coût des emprunts, recherche de la part d’investisseurs non agriculteurs d’une diversification ou d’un hobby expliquent l’envolée des prix du foncier.
La petite récolte 2017 n’a pas calmé les ardeurs des nouveaux vignerons. La hausse est générale : + 2,3 % sur les vignes AOP (143 900,00 €/ha), + 8,1 % sur celles à eau-de-vie (46 900,00 €/ha) et + 3 % sur celles hors AOP (13 800,00 €/ha). Les transactions portent sur de modestes surfaces, puisqu’au nombre de près de 10 000, elles n’ont concerné que 16 870 ha. en revanche leur valeur fait un bond de 60 % à 1,3 milliard.
Patrimoine vinicole français Près de 70 milliards d’euros
Le demi-million d’hectares du vignoble AOP hexagonal est valorisé 69,4 milliards d’euros, dont 55 % pour le seul bassin champenois (38,3 milliards). Le bassin aquitain, premier par la taille, n’affiche une valorisation que de 12,7 milliards et la zone Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura 8,8 milliards. C’est-à-dire que ces trois bassins qui représentent moins de la moitié du potentiel national assurent 86 % de sa valorisation. Depuis 1991, la valeur des vignes AOP a été multipliée par 2,2 %, sans compter l’inflation.