« La mauvaise utilisation structurelle du vrac aggravée par les mauvaises conditions économiques ont débouché sur un accord interprofessionnel pour faciliter le contrôle des vins échangés à des prix anormalement bas.

Les craintes sur la qualité ne doivent plus inciter à brader les vins et entraîner tout le monde à la baisse. Nous ne voulons tout simplement pas que ces vins soient vendus sous l’AOC Bordeaux. La commission Vrac mise en place a donc entrepris de travailler avec les gros metteurs en marché et les négociants pour définir un prix d’orientation. Des transactions peuvent ainsi déclencher les contrôles sur des lots signés à prix trop bas. La multiplication de ces contrôles pour un opérateur sera un réel moyen coercitif. Il s’agit de pallier une offre importante de vrac souvent saisonnière à travers le Mercure lancé en début d’année ; le négociant propose ainsi des ordres d’achat pour une partie des besoins d’approvisionnement à des prix acceptables. Cela joue à la marge mais la déstabilisation du vrac aussi ; ce sont souvent 10 à 15% de l’offre temporaire qui dérègle le marché.

Aujourd’hui, le prix du bordeaux standard avoisine les 800€.hl, il ne faut pas tomber à 650. La problématique du négociant n’est pas d’acheter toujours moins cher mais de ne pas acheter plus cher que son concurrent. Aujourd’hui, quelques opérateurs ont adhéré à ce système mais il reste beaucoup de chemin à parcourir. Quant aux mouvements de contestation, ils expriment l’inquiétude du marché, voir le désespoir. Il faut beaucoup expliquer nos efforts et le département de communication interne créé il y a deux ans au contact permanent des exploitants sert à ça ».

RVI 3887 – Avril 2011

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