Gad Pettersson est responsable des achats des vins pour Systembolaget, le monopole étatique suédois de vente au détail qui représente 75% de la consommation de vin dans le pays.

RVI : Estimez-vous que les consommateurs suédois sont des amateurs de vins ?

G.P. : Contrairement à ce que l’on peut penser, les Suédois sont de vrais buveurs de vin qui s’intéressent au sujet faisant partie de la culture générale : plus de 50% se disent des consommateurs réguliers. Ils apprécient particulièrement les vins français parce qu’ils sont très variés et offre la possibilité de changer souvent d’appellation. Même si la compréhension du vignoble n’est pas simple, c’est aussi ce qui fait son charme. Les prescripteurs et les dégustateurs dans les media et sur le net sont très écoutés en Suède ; il y a même des programmes réguliers à la télévision. Bien sûr, on constate toujours cette façon de consommer des vins et des spiritueux à l’excès le week-end ; cela explique d’ailleurs aussi le succès du BIB – mais les Suédois s’intéressent également beaucoup à l’alliance mets-vins ; c’est d’ailleurs la question la plus fréquente dans les points de vente : que boire avec ça ? Le taux d’alcoolémie 0 au volant est en revanche dans notre culture et il faut reconnaîtra que cela joue sur la consommation en Horeca (CHR) qui représente moins de 15% en Suède.

RVI : Les vins français sont donc bien représentés dans cette offre ?

G.P. : Les vins français ne représentent plus aujourd’hui que 10 à 11% de l’assortiment. Il y a eu un revirement des achats clairement au moment des essais nucléaires de Mururoa en 1995 et la défiance des Suédois à cet égard dure encore aujourd’hui. Avant, les vins français étaient leaders sur le marché suédois ; Depuis cinq ans, leur Pdm s’est à peu près stabilisée…

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RVI 3886 – Mars 2011

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