Frédéric Choux : PDG de DST Wines : la Chine.
« En Chine, il faut être prudent plus qu’ailleurs. En deux ans, le marché a été multiplié par 1,5 en volume, 2,3 en valeur, soit 600 M€ de vins importés, à 46 % français, 39 % il y a deux ans. C’est une position extrêmement favorable, mais si les vins chiliens perdent des PDM, les vins australiens qui ont grimpé à 19 % de PDM ont le vent en pompe avec une tendance qualitative comparable à la production française. La difficulté est de trouver le(s) bon(s) importateur(s) car la Chine est un état de loi, pas un état de droit. La législation y change parfois du jour au lendemain. Et les risques de blocage juridique sont fréquents ; il ne faut pas oublier que la Chine reste un marché immature et versatile.
Donner une exclusivité sur tout le territoire est très dangereux ; il vaut mieux avoir plusieurs importateurs, quitte à avoir plusieurs étiquettes, tout en sachant que la plupart des importateurs ont entre six et huit mois de stocks et qu’un producteur doit souvent participer au financement du stock et accepter des délais de paiement. En cas de problème, il faut être rapidement sur place ou avoir un contact de confiance qui puisse suivre les dossiers. Mais l’une des règles d’or qu’ont eu tendance à oublier les producteurs français est d’avoir de bons produits ; c’est indispensable pour gagner la confiance des Chinois. »
RVI 3891 – Septembre 2011