Etienne Sipp, Directeur Général de la maison Grands Vins d’Alsace Louis Sipp :  « La maison produit environ 10 % de grands crus d’Alsace avec un foncier constant en surface mais des rendements en baisse et des coûts de production élevés de par le morcellement et le relief. Malgré ça, notre commercialisation est à la hausse car notre force est notre histoire à raconter.

Nous développons beaucoup les ventes au caveau, par VPC, internet et au lointain export, notamment au Japon, en Australie, au Canada, aux États-Unis. Des marchés matures qui cherchent une différence par l’approche variétale. Nous travaillons plutôt des petits terroirs comme le herblberg plus homogène et au terroir plus lisible pour les amateurs, avec des noms plus faciles à prononcer. Une dizaine de crus sur la cinquantaine sont plus connus que les autres.

Paris n’est pas une terre de rieslings, les autres vins blancs secs ayant saturé le marché au XXème siècle. Il faut les pousser constamment en restauration. Et le CHR local est plutôt une usine à touristes pas si intéressés par le vin et surtout pas prêts à payer cher pour un grand vin, surtout quand le restaurateur s’accroche à un coeff’ 3 ou 4. Je ne fais pas des vins bio pour faire du bio mais pour faire un grand vin avec un outil pour des maturités bien marquées, un bel état sanitaire.

Pour produire des grands crus, il faut y croire et être convaincu que ces vins sont réellement représentatifs d’un terroir spécifique. »

Avril 2013