Directeur Sopexa Japon : Charles Durand.
« Les opérateurs sont très optimistes au Japon (70% prévoient une augmentation des ventes pour 2012), ce qui représente une cassure par rapport à ces dernières années. Depuis 1995, le marché japonais traditionnel était qualifié de sismique (avec des poussées très fortes suivies de retombées).
Le marché des vins s’est stabilisé entre 1999 et 2009 (à plus ou moins 1,5 M hl/an), intensifiant la compétition entre les fournisseurs. On constate plusieurs phénomènes : le taux de change entre le yen et l’euro est devenu favorable au yen en 2009 (100 yen pour 1 € en 2012 contre 170 yens pour 1 € en 2008) ; la croissance de la consommation à deux chiffres est due essentiellement au développement des ventes de vins d’entrée de gamme et la consommation à domicile et par tête augmente (à noter cependant que la population japonaise devrait décroître jusqu’à 2040). Le vin s’est ainsi démocratisé, drainant de nouveaux consommateurs.
Par ailleurs, les Japonais semblent davantage vouloir profiter de la vie après Fukushima (le nombre de mariages a considérablement augmenté). Les vins chiliens en bénéficient considérablement, suivant une courbe presque exponentielle, grâce à un contrat de libre-échange, entraînant une exonération des taxes de douanes.
Le marché des vins espagnols se porte bien également tout comme celui des vins français en progression en volume mais en perdant des PDM. Pour les vins supérieurs à 1.000 yens, la France reste leader, conservant une image de qualité et les nouveaux consommateurs sont susceptibles de monter en gamme au fur et à mesure de leurs expériences dans le vin.
La consommation de champagne comme celle des autres vins effervescents continue aussi à croître après avoir connu une inflexion en 2008-2009. »
Novembre 2012