Le PDG des Champagnes Taittinger a repris depuis quatre ans les rênes de la maison éponyme…avec la nouvelle génération, Clovis et Vitalie.

RVI : Comment se passe la sortie de crise chez Taittinger ?

P-E T. : 2009 n’était pas une mauvaise année de ventes, seulement en recul de 10 % au global ce qui est finalement peu quand on relativise après trois années record. La demande n’a pas fléchi mais nous avons du faire des efforts promotionnels pour soutenir nos distributeurs en cette période de crise. 2010 est une année de reprise même si l’euro est encore trop fort, mais les performances des marchés, dépendent beaucoup de la qualité du distributeur ; la marque ne s’est pas effondrée par exemple en Grande-Bretagne grâce à notre agent. C’est comme un bon avant-centre qui est d’autant plus efficace lorsqu’on lui sert les bons ballons.

Nous avons aussi toujours veillé à l’équilibre de nos ventes. 85 % de nos expéditions restent centrées sur la Grande-Bretagne les Etats-Unis et l’Allemagne et la France restant le marché majeur. Ma principale satisfaction est que le champagne soit resté un produit de luxe accessible.

Beaucoup de produits sont passés au début du XXIe siècle de 10 Frs à 10€, le champagne n’a même pas suivi l’inflation et la majorité des cuvées spéciales sont finalement restées raisonnables en comparaison de la flambée des grands bordeaux. Et ces dernières années, nous avons acquis un statut de vin et gagné beaucoup de consommateurs à l’apéritif et tout au long du repas tout en restant un symbole de la fête.

RVI 3884 – décembre 2010.

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