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Appellation Champagne sous protection.

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L’interprofession champenoise veille plus que jamais à la défense de l’appellation sur tous les marchés mais en particulier aux États-Unis. « Sans les actions collectives et de promotion – il n’y a de champagne que le champagne -, celui-ci serait devenu un terme générique comme l’eau de Cologne » a rappelé Ghislain de Montgolfier en introduction du rassemblement des Maisons de Champagne qui fêtaient en février leurs 130 ans à Reims.


Ce rôle de défense du nom et de l’appellation relève du CIVC (Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne) et à ses 14 bureaux répartis dans le monde*, épaulés par 70 cabinets d’avocats sans compter les veilles des organismes divers ou simples amateurs des bulles champenoises.

Le premier bureau a été ouvert en 1954 aux États-Unis, à New York. C’est toujours outre Atlantique que l’action est la plus développée. Le bureau est désormais basé à Washington, une localisation indispensable pour les actions de protection de l’appellation et de lobbying. « Les États-Unis sont de plus en plus isolés entre le Mexique et le Canada qui ont signé la reconnaissance, se félicite Thibault le Mailloux, directeur de la communication du CIVC.

À partir de janvier 2014, le “californian champagne” ne pourra plus être vendu au Canada. Et même aux États-Unis, les producteurs de l’Oregon et la Napa Valley nous soutiennent. Ils comprennent d’autant mieux notre démarche qu’ils font également l’objet de contrefaçons avec des vins étiquetés Napa Valley alors qu’ils viennent d’ailleurs. » Ces derniers ont d’ailleurs signé la “Declaration of Place” (reconnaissance des appellations d’origine) avec des appellations comme le chianti, les vins de Galles du Sud en Australie, le tokay… et le champagne. Les trois grands groupes américains les plus réfractaires à la protection du mot Champagne, Gallo, Korbel et Constellation, produisent à eux seuls, sous l’appellation usurpée de champagne, la moitié des 200 M d’effervescents américains. Des vins plutôt bas de gamme, souvent à 6-7 $ avec bouchons en plastique et promos agressives en tête de gondole. « Finalement, le segment des sparklings qualitatifs à 15-20 $ n’utilise pas le mot Champagne, souligne Thibault Le Mailloux.

Il est vrai que depuis 2006, un accord entre l’Union Européenne et les États-Unis autorise les marques existantes à continuer d’utiliser le mot champagne mais uniquement en semi-générique (californian ou american champagne) et une période de transition avant un arrêt total n’avait pas été signée comme avec l’Australie ou le Canada qui ont une dizaine d’années pour se mettre totalement en conformité. »

(…)

Lire le dossier complet dans la RVI 3906.

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