La rentrée apporte son lot d’études et à n’en pas douter une vague de polémiques. Dès cet été, des enseignants-chercheurs de Pau tiraient la sonnette d’alarme dans une revue britannique pour nous annoncer la baisse de la consommation de vin en France. Pas vraiment un scoop. Mais ils confirment la tendance constatée ces dernières décennies.

Les consommateurs réguliers étaient déjà passés de 51 à 17 % en 30 ans tandis que les non-consommateurs faisaient un bond de 19 à 38 % ; les chiffres 2015 accentuent encore cette courbe en ciseaux : les premiers devaient descendre autour de 13 % en 2015, les seconds grimper à 43 %.

La dernière étude d’une université bourguignonne pourrait peut-être freiner cette hémorragie en confirmant les bienfaits d’une consommation modérée de vin rouge (un verre par repas), notamment pour les personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires. Ceux qui n’ont pas besoin de surveiller leur taux de cholestérol pourront néanmoins se rappeler, avec les chercheurs espagnols de Barcelone, que les polyphénols protègent également la peau du soleil.

Les entreprises de cosmétologie, les Sources de Caudalie en tête, en connaissaient déjà, depuis plusieurs années, les effets bénéfiques. C’est désormais prouvé. Pour en renforcer l’efficacité, il suffira d’associer au verre de vin quelques carrés de chocolat noir qui, selon des études anglaises, québécoises et allemandes, bénéficie des mêmes propriétés protectrices du soleil.

Attention toutefois à ne pas trop trimer. Un rapport néozélandais estime que trop travailler triple le risque de devenir alcoolique, mettant en lien direct boulot et goulot. Mêmes risques également d’alcoolisme chez les étudiants avec, selon une étude américaine, une consommation excessive de boissons pré-mixées. Avec tous ces dossiers scientifiques sous le coude, les professionnels de la filière ont désormais des arguments sérieux pour proposer leurs bouteilles à la dégustation avec modération.

RVI 3891 – septembre 2011