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Jean-Paul El Khoury, oenologue au Château Khoury (Liban).

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« La consommation des vins au Liban a beaucoup progressé et les Libanais commencent à s’éduquer, même s’ils restent encore prisonniers des clichés : un rosé une belle journée d’été, un vin blanc avec un poisson et le vin rouge en hiver, près de la cheminée. Les consommateurs libanais apprécient surtout les blancs secs bus très frais et les rouges boisés, notamment à base de syrah et de cabernet sauvignon, et se tournent vers les vins français quand ils veulent être sûrs d’acheter une bonne bouteille.

Tous les restaurants haut de gamme en ont à leur carte mais ils ont aussi de plus en plus de vins libanais dont les prix sont très variables en fonction des producteurs et de la taille de l’exploitation. Un petit producteur (moins de 20 000 bouteilles) vend son vin entre 20 et 50 $, un moyen (entre 50 000 et 100 000 bouteilles) entre 7 et 50 $ et un producteur important (plus de 100 000 cols) entre 3 $ et 40 $.

Le vin libanais est plus cher à produire que le vin français du fait des matières premières majoritairement importées d’Europe et payées en euros. Pour le Château Khoury qui produit environ 50 000 cols/an, l’achat des barriques, des bouchons et des bouteilles représente 80% de mes charges. Mais le prix varie fortement en fonction du volume de commandes et donc de la production.

En France, le vin libanais reste hélas un produit cantonné à la restauration et aux épiceries libanaises. En Angleterre et au Japon, nous sommes aussi parvenus à être référencés dans des endroits réputés tels que des étoilés Michelin ou l’hôtel du Ritz de Londres. Ces deux pays et la Chine sont nos marchés à plus forte croissance. »

Juillet 2013

 

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