La France reste le deuxième fournisseur du Danemark, 11ème importateur mondial de vin en volume. The Wine Company y commercialise de nombreux vins français, notamment de la vallée du Rhône. « Les Danois apprécient surtout les vins rouges corsés, riches et fruités d’Australie, de la vallée du Rhône ou de Bourgogne, estime Steen Rasmussen, gérant du portefeuille de The Wine Company, entreprise danoise importatrice de vin. Au printemps, ils boivent un peu plus de vins blancs, et d’effervescents. Ils consomment du vin essentiellement en soirée ou les week-ends. »

Le bio est assez populaire auprès des Danois, tout comme les vins ayant subi un minimum de traitement ou sans sulfite « car nous nous préoccupons beaucoup de l’environnement » explique Steen Rasmussen.

Les Danois, surtout ceux âgés de plus de 40 ans, boivent des vins moelleux, essentiellement au dessert ; dans cette catégorie, le muscat de Beaumes-de-Venise remporte un vrai succès. L’intérêt pour le rosé s’accroît depuis 2003, année particulièrement chaude, mais a contrario de la tendance générale, « les Danois préfèrent les rosés de la vallée du Rhône comme le Costière de Nîmes ou le Côtes du Rhône avec une couleur plus intense, plus concentrée, constate Steen Rasmussen. Ils le boivent généralement en terrasse, de mai à septembre ».

Parmi les clés du marché, des étiquettes drôles, une communication claire par le cépage (merlot, cabernet sauvignon, syrah) et des bouteilles à capsules à vis. Les premiers à l’avoir compris sont les producteurs australiens qui en tirent les bénéfices. « Ceux qui cherchent des vins de qualité prêtent moins attention à l’originalité de l’étiquette mais ils ont souvent du mal à s’y retrouver dans les étiquettes françaises » remarque-t-il.

En matière de vin, le Danemark est soumis aux législations européennes. L’étiquette avec les indications de sulfite doit être traduite en danois. Le droit d’accise sur les vins tranquilles s’élève à 82,36 €/hl pour un titrage entre 6 et 15 % vol. et 123,41 €/hl pour un produit à 15-22 % vol. Les vins effervescents sont soumis à un droit d’accise de 123,41 €/hl (6-15 % vol.) et 164,46 €/hl (15-22 %). Il existe également un impôt sur l’emballage, variable en fonction de sa taille.

La TVA de 25 % est la plus élevée d’Europe.

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Lire la suite dans la RVI N°3914 de décembre 2013.