Tandis que l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest peine encore à exporter sa mosaïque d’appellations, celle de Cahors continue à tout miser sur le malbec à l’international. Le CIVSO (Comité Interprofessionnel des Vins du Sud-Ouest), seule en France à réunir les AOP et les IGP, souffre de la diversité de ses appellations et de leur manque de notoriété à l’étranger…

L’inter-profession qui couvre 50 000 ha pour une production de 450 M de cols (dont 50% issus du Gers, premier département français pour les vins blancs) n’est pas très riche : Son budget opérationnel 2011 de 5 M€ comprend la R&D et les actions de promotion sur tous les marchés. Son point faible reste le déséquilibre entre les ventes France (80%) et export (20%). Avec 60% de leur budget marketing consacré à l’export, les VSO tentent de corriger le tir, explique Paul Fabre, directeur de l’interprofession, confronté à une mosaïque de terroirs difficiles à intégrer dans un positionnement collectif : « Le vignoble est éclaté sur 500 km avec des productions qui forment un millefeuilles d’AOP dominées par Gaillac, Cahors, Fronton, Saint-Mont qui en représentent 80%, et d’IGP dont les Côtes de Gascogne représentent 71%.

C’est un vignoble à géométrie variable qui inclut Bergerac et Buzet sur la plupart des linéaires, alors que ces deux terroirs sont exclus du bassin défini par l’état ». Dans le cadre d’intérêts communs bien compris, les VSO et Bergerac ont décidé de travailler ensemble sur le créneau de la GD française, faisant fi du bassin défini par l’État.

Par ailleurs, « la diversité des cépages autochtones, qui représente une faiblesse en matière de lisibilité, doit devenir un atout dans notre communication : c’est un réservoir de la biodiversité qui garantit une bonne adaptation aux changements climatiques. Autre axe potentiel de communication : Le Sud-Ouest est le berceau des cépages océaniques mondiaux et peut revendiquer la paternité du cabernet, du tannât, du colombard, du malbec, du merlot, etc. »

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