Reprise timide pour les spiritueux aux Etats-Unis.
Le marché des spiritueux a légèrement repris aux Etats-Unis porté par le regain d’affection pour les liqueurs et alcools haut de gamme selon l’association américaine Discus. Le président de l’association, Peter Cressy, a souligné lors d’une conférence à New York » qu’il y a une reprise, mais elle est incroyablement lente. Il y a un retour vers la première qualité et la qualité supérieure « . Les ventes ont progressé de 2,3 % en valeur à 19,1 milliards de dollars et de 2 % en volume à 190 millions de caisses…
La bière continue de perdre des parts de marché et tombe maintenant à 49,8 %, tandis que les spiritueux sont au plus haut depuis dix ans avec 33,3 % des ventes. Les experts mettent également en avant la progression constante du vin, qui représente à présent 17 % du marché. L’association Discus considère, pour réaliser ses calculs, que 360 ml de bière correspondent à 150 ml de vin ou 45 ml de spiritueux. M. Cressy souligne également la reprise de l’activité des bars et restaurants, » bénéfique » selon lui, pour les produits haut de gamme, en nuançant cependant les résultats du secteur, » qui est encore loin de ses performances moyennes d’avant la récession « . David Ozgo, économiste en chef de Distilled Spirits Council of the United States, prévoit encore une hausse modeste des ventes pour l’année 2011 d’environ 2,5 %.
Egalement présent à la conférence de New York, le groupe Pernod-Ricard, dont 27 % des ventes sont réalisées en Amérique, note que le secteur des spiritueux aux Etats-Unis est » sur la tendance d’une amélioration graduelle, avec plus de consommateurs retournant à des marques supérieures et des ventes se stabilisant « . Directeur général de la filiale américaine du groupe français, Paul Duffy précise : » La reprise restera inachevée tant que le tableau de l’emploi ne s’améliorera pas, mais ces tendances, combinées avec le fort investissement de Pernod-Ricard USA dans nos grandes marques haut de gamme, nous permettent d’être de plus en plus confiants « . Même si elle semble timide, la reprise est là, et les ténors du secteur voient l’avenir avec optimisme.
Février 2011